Figurant parmi les favoris des cinéphiles pour le prochain festival de Cannes, The Congress, d'Ari Folman, ne figurait pas hier parmi les films sélectionnés. Aujourd'hui, on apprend qu'il ouvrira en fait la Quinzaine des Réalisateurs. On en entendra donc beaucoup parler ces prochaines semaines.Un film hybrideLe metteur en scène israélien, qui avait marqué les critiques grâce à Valse avec Bachir, en 2008 (le film était en compétition à Cannes), revient avec un projet de SF inspiré d'un roman culte de Stanislas Lem (l'auteur de Solaris, déjà adapté deux fois au cinéma). Si le livre remonte à 1971, l'adaptation a été modernisée. Quelques idées sont conservées, mais les grandes lignes ont été modifiées. Robin Wright y joue... Robin Wright. Dans cette fiction, l'actrice accepte d'être scannée numériquement afin que son image puisse être exploitée sur grand écran. 20 ans après cette offre, en 2030, la comédienne a 63 ans et son image est déclinée partout. Invitée au Congrès de Futurologie (qui donne son titre au roman, ndlr), elle découvre que la multinationale qui a acheté son image, la Paramount Nagasaki, veut proposer aux spectateurs de vivre son film sur demande, sur simple prescription. "Quand une femme est une mère et une actrice célèbre, quand son fils est malade, que sa beauté se fane, dans un monde qui peut la scanner et la garder jeune pour toujours, quels sont ses choix ?" demande le synopsis.Voilà un concept intrigant à souhaits, qui permet au réalisateur d'alterner entre animation et prises de vues réelles. Il avait expliqué l'année dernière au site belge La Libre à quoi ressemblerait ce projet :"C’est l’adaptation d’un roman de Stanislas Lem, The Futurological Congress. J’ai adoré ce livre que j’ai lu quand j’avais 19 ans. Je ne me doutais pas à l’époque que je deviendrais réalisateur d’animation. Mais je me suis éloigné du livre. Dans le livre, c’est un journaliste qui tourne autour d’un conglomérat qui contrôle tout par le biais de la drogue. J’ai transposé cela avec une réflexion sur la réalité virtuelle.""Il y aura en gros soixante-dix minutes en prises de vue réelles et cinquante en animation. Pour ces dernières, nous procédons à la rotoscopie des acteurs. C’est-à-dire que l’on redessine et anime sur leurs mouvements et leur interprétation. Ce n’est pas comme la motion capture que Spielberg et Jackson ont utilisé dans Tintin. C’est la vieille technique qu’utilisaient déjà les frères Fleischer dans la série Superman ou Walt Disney sur Blanche Neige, dans les années 40. Les acteurs ont pris ce travail très au sérieux. Ils ont mis un point d’honneur à ce que leur interprétation constitue une parfaite référence pour les animateurs. Le plateau où nous avons tourné, à Los Angeles, était équipé de toute la technologie de motion capture dernier cri. La plupart de nos acteurs découvraient cela. Et certains ont pris conscience que tout ce dont il est question dans The Congress devenait d’une certaine manière réel."Jon Hamm, Harvey Keitel, Paul Giamatti ou encore Danny Huston seront également de la partie. La date de sortie du film n'est pas encore connue.
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- The Congress, avec Robin Wright et Jon Hamm, ouvrira la Quinzaine des Réalisateurs
The Congress, avec Robin Wright et Jon Hamm, ouvrira la Quinzaine des Réalisateurs
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