Il y a quelques jours, Daisy Ridley repartait du festival de Deauville avec le prix du « Nouvel Hollywood ». Une occasion parfaite pour passer quelques minutes à ses cotés et lui demander des nouvelles des étoiles.
Le 20 mai 2026, La Guerre des étoiles fera son retour au cinéma avec Star Wars : New Jedi Order, réalisé par la Pakistanaise Sharmeen Obaid-Chinoy (dont on a notamment pu voir le travail dans la saison 1 de Miss Marvel). Daisy Ridley y reprendra le rôle de Rey, qu’elle tenait dans les épisodes 7, 8 et 9 de la saga. L’histoire - dont on sait pas grand-chose - se déroulera environ 15 ans après L'Ascension de Skywalker, et Rey y reformera l’Ordre Jedi. Lors de son passage au festival de Deauville, nous avons croisé l’actrice, qui nous en dit plus sur son grand retour dans la franchise.
Votre retour dans Star Wars sera très différent de votre arrivée : au moment de la sortie de l’Épisode 7, la franchise était en sommeil au cinéma depuis des décennies. Alors que New Jedi Order va débarquer dans un monde où Star Wars est absolument partout…
Ma réflexion sur le sujet est toute simple : si je ne pensais pas que l'histoire valait la peine d'être racontée, je ne serais pas revenue.
Mais vous avez eu le choix de refuser ?
Oui, bien sûr.
Il n'y a pas de contrat qui vous forcerait à revenir ?
Non, on m'a simplement demandé si je voulais le faire, sur la base d’une idée, sans que le scénario ne soit encore écrit. Mais si je n’avais pas été convaincue par le concept, le film n’aurait pas vu le jour. J’ai pris le temps de réfléchir pendant une journée et je me suis dit que j’avais passé d’excellents moments sur ces films. Cette nouvelle aventure me semblait amusante, pourquoi dire non ? Par ailleurs, il s’est produit une coïncidence étrange : deux personnes m'ont dit dans la même semaine qu'elles adoreraient savoir ce que Rey faisait maintenant. Je n'avais aucune idée que ça suscitait l’intérêt ! Les gens aiment vraiment Rey. Je pense que ce nouveau film sera passionnant et permettra de faire avancer la franchise de façon intéressante.
Vous ne vous étiez vous-même jamais demandée ce que Rey devenait, ce qui avait pu lui arriver après L’Ascension de Skywalker ?
Je ne m'en souciais pas jusqu'à ce qu’on me le demande. J’avais la sensation que l’histoire s’était très joliment conclue. Donc il fallait que le retour de Rey vaille la peine, et je pense que c’est le cas. Je suis également dans une position très différente : j’avais 21 ans quand j’ai fait le premier, j’en ai 32 aujourd’hui, et donc beaucoup plus d’expérience sur les plateaux de tournage. C’est très excitant d’imaginer la façon dont ma vie actuelle affectera le personnage.
Vous pensez que ce sera plus simple qu’à l’époque d’assumer l’attention qu’un tel rôle peut générer ?
Ce qui était écrasant pour moi, c’était que le jour de la première de Star Wars 7, les gens ne pensaient pas que Rey serait un personnage important. Je me souviens que ma mère m'a dit : « Ils ont dû penser que tu étais bonne, parce qu'ils ont dépensé beaucoup d'argent pour ce film. Beaucoup ! » (Rires.) C’est très étrange de passer des photos sur le tapis rouge, du visionnage du film et puis d’aller simplement aux toilettes et de croiser des gens qui disent : « Oh mon Dieu, c’est vous ! » Soudain, j’étais reconnue dans la vie publique, en dehors de mon travail. Ce n’est pas forcément simple à digérer. Et puis je n’avais jamais voyagé. Là, je me suis retrouvée un peu partout dans le monde et j’avais des interactions inhabituelles avec les gens. Par exemple, je ne savais pas ce qu’était un press junket [succession d’interviews qui dure des heures, et se déroule généralement dans un hôtel]. Je découvrais tout ! Et puis le temps passe et les choses se calment. J’ai du recul sur tout ça désormais, je sais comment ça se déroule. Donc ce sera forcément plus facile à gérer.
La façon dont certains fans ont accueilli Rey a été très violente. Vous l’avez ressenti ?
Non, non, non. Je sais que certaines personnes se sont exprimées négativement, mais je n’y accorde pas mon attention. Parce que ça ne me concerne pas vraiment : je ne peux changer la façon dont certains hommes voient les femmes. C'est malheureusement comme ça que la société fonctionne. Et puis globalement, j’ai été très bien accueillie. J’ai fait le choix de me concentrer sur le positif.
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