Pour ses 100 ans, Stan Lee aura un documentaire sur Disney Plus
Marvel/Disney+

Ce filme retrace le parcours de celui qui a (entre autres) créé Spider-Man, Ironman, Hulk, Thor ou encore les X-Men.

Stan Lee est un documentaire sur Stan Lee par Stan Lee. Dans la nouvelle création Disney+, le créateur de nombreuses figures Marvel, décédé en 2018, reprend vie et guide le film sur sa propre existence. Pendant une heure et demi, il nous offre une rétrospective complète de son parcours, et ce dès son enfance à New York dans les années 30. Un discours pas toujours très objectif mais dans lequel on apprend de nombreuses anecdotes croustillantes sur les prémices de l’empire Marvel. 


 

Il s’est renommé Stan Lee car il avait honte d’écrire des comics

Le jeune Stanley Lieber n’avait jamais rêvé de devenir auteur de comics, ou créateur de super-héros. En réalité, il s’est retrouvé chez Timely Comics (l’ancêtre de Marvel Comics) à l’âge de 16 ans un peu par hasard, en tant qu’assistant. En bref, il allait chercher les cafés et faisait office de couteau suisse. C’était un travail comme un autre. Bien qu’il aimait lire des comics de temps en temps, et adulait encore les héros de son enfance, il n’était pas un grand fan de ces bandes dessinées. Non, Stanley, lui, était persuadé qu’un jour il deviendrait un grand écrivain. Mais les auteurs de l'entreprise, débordés, ont fini par lui confier une histoire dans la précipitation. N’assumant que très peu le fait de signer “ces stupides comics” de son nom, il s’est alors créé un alter égo. Il publie sa toute première première histoire en 1941 dans un numéro de Captain America sous le nom de Stan Lee.

Grâce aux comics, il a échappé au front 

La même année, les Etats-Unis entrent en guerre, et comme bon nombre de jeunes hommes, Stan Lee se porte volontaire. “Comme un idiot, je pensais que c’était mon devoir. Je voulais être un héros”. Mais juste avant qu’il soit envoyé en Europe, l’armée américaine apprend qu’il travaille comme scénariste. Il est alors envoyé sur une unité cinématographique, où des films et des livres pédagogiques sont créés pour les troupes. Il est l’un des neufs appelés américains à servir comme auteur dramatique, et rédigera également des manuels de formation pour les officiers de finance… en BD.  

Il a désobéi à son patron pour publier le premier Spider-Man 

Un de ses numéros les plus emblématiques restera sans doute le Amazing Fantasy Vol1#15, publié le 10 août 1962 . Il marque la toute première apparition que Spider-Man dans un comics. Mais Stan Lee l’a publié sans en avertir son supérieur, Martin Goodman, éditeur chez Marvel Comics. Pire encore, ce dernier n’était pas du tout favorable à ce nouveau personnage. Un adolescent super héros ? On n’en a jamais vu et c’est bien mieux comme cela, surtout à une époque où les jeunes qui aiment twister et écouter du rock sont assez méprisés des adultes. Mais Stan Lee reste obsédé par l’homme araignée et ne compte pas en rester là. “Amazing Fantasy allait être abandonné. Quand on abandonne une série, tout le monde se fiche de ce qu’il y a dans le dernier numéro”, explique-t-il. Alors pour l'ôter de son esprit, il décide de mettre ce nouveau personnage en couverture, pensant qu’il allait passer inaperçu. 

Amazing Fantasy
Marvel Comics

Ce n’est pas une araignée mais… une mouche qui lui a donné l’idée de Spider-man 

L’homme-araignée était à deux doigts de s’appeler l’homme-mouche, et ça aurait tout de même eu moins de style (même si, attention, la mouche humaine existe bel et bien dans l’univers Marvel). Pourtant, c’est en observant ce petit insecte marcher sur le mur que Stan Lee a eu l’idée de créer un personnage capable de s’accrocher aux murs et de se déplacer comme un insecte. Pour en arriver jusqu’à Spider-Man, le scénariste s’est plongé dans ses souvenirs d’enfance, et s’est rappelé d’un magazine qu'il lisait régulièrement : Spider : master of men.

Les locaux de Marvel Comics étaient une vraie salle de jeu (au début)

Quiconque verrait une réunion dans nos locaux aurait l’impression de regarder un film muet”, ironise Stan Lee dans le documentaire. Avec ses deux partenaires dessinateurs Jack Kirby et Steve Ditko, ils avaient tendance à jouer les scènes qu’ils imaginaient. “Stan sautait sur le bureau, et courait autour en jouant le rôle du super-héros. Ils échangeaient leurs idées dans un raffut incroyable. Je leur criais souvent de se taire car je n’entendais rien au téléphone”, témoigne Florence Steinberg, secrétaire chez Marvel Comics à l’époque. Une ambiance amicale et enfantine qui n'a pas duré éternellement. Rappelons le : Jack Kirby et Steve Ditko ont l’un après l’autre claqué la porte de l'entreprise à cause de tensions avec Stan Lee. Tous deux lui ont reproché de s’approprier tous les mérites de leurs créations communes. 

Marvel Comics
ABACA

Le personnage de Mary Jane est largement inspiré de sa femme, Joan Boocock Lee

Stan Lee affirme avoir déposé les qualités de son épouse dans ses personnages féminins. Mary Jane en particulier, qui “était pétillante, effervescente, branchée, cool. C’était ma femme”. Joan B. Lee était mannequin lors de sa rencontre avec son futur mari, que le couple raconte d’ailleurs à l'aide de tous les clichés du monde. “Bonjour, je pense que je vais tomber amoureux de vous”, lui aurait glissé Stan Lee au premier regard. Ils ont ensuite donné naissance à une fille, Joan C. Lee. “On est si prétentieux, on a nommé notre fille Joan, et si on avait eu un garçon on l’aurait appelé Stan”, ironise d'ailleurs Stan Lee. Joan est décédée en 2017, un an avant son mari.