Ce film d'action revient à 21h19 sur C8.
Dans Non-Stop, ce soir sur C8, Liam Neeson endosse le costume de Bill Marks, un sky marshall ou flic en civil embarqué dans un avion de ligne pour faire face à l'imprévu. Ca ne va pas louper : lors d'un vol Londres-New York, Bill reçoit des messages d'un terroriste qui réclame 150 millions de dollars pour l'empêcher de tuer un passager toutes les vingt minutes... Aidé par une chef de cabine dégourdie (Michelle Dockery), Bill va devoir découvrir le meurtrier. Série B réjouissante, Non-Stop est-il vraiment un Taken dans l'avion ? A-t-on besoin de savoir se battre pour être hôtesse de l'air ? Les acteurs anglais sont-ils vraiment les meilleurs ? A la sortie du film, en 2013, on a posé ce genre de question à Liam, Michelle et au réalisateur Jaume Collet-Serra...
Pour décrire aux autres le genre de Non-Stop, je me contente de dire que c’est "le dernier Liam Neeson", et ça suffit… Ca y est, vous êtes devenu un archétype du cinéma d’action ?
Liam Neeson : Archétype ? Mmmm. Je ne crois pas. J’ai fait 65 films avant. C'était loin d’être tous des films d’action…
Jaume Collet-Serrra : Liam apporte beaucoup plus à ses rôles que de l’action. Mais c’est vrai que depuis Taken les choses ont changé.
Liam Neeson : Oui. Il ne reste plus d’Albanais à tuer.
Jaume Collet-Serrra : En tant que réalisateur, j’ai beaucoup plus qu’un héros d’action. J’ai un acteur de génie. Les films que je fais ne sont racontés qu’à travers le point de vue d’un seul personnage, qui doit résoudre un problème, de façon très hitchcockienne. L’avantage avec Liam c’est qu’il est aussi très physique, et qu’il peut botter des fesses sans problème. On essaie de faire les choses de façon réaliste.
Michelle, vous jouez dans Downtown Abbey. Vous êtes assurée d’avoir du boulot pour les vingt prochaines années ?
Michelle Dockery : J'ai surtout de la chance de jouer dans une série qui accroche les gens à ce point, c’est très rare. Heureusement les rôles qu'on me propose sont différents de celui de lady Mary Crawley...
A votre avis, pourquoi voit-on autant d'acteurs anglais sur les écrans ?
Liam Neeson : Durant les années 80, Gary Oldman, Gabriel Byrne et moi-même, on se rentrait déjà dedans pour les mêmes rôles. Aujourd’hui, c’est un véritable boulevard pour les acteurs anglais aux USA. J’aimerais bien que ça marche dans les deux sens. Voir plus d’acteurs américains dans les films anglais.
Orson Welles disait que les acteurs anglais sont meilleurs parce qu’ils ne pensent pas en savoir plus que le réalisateur, et qu’ils n’avaient pas la méthode Actor’s Studio pour leur pourrir la tête…Liam Neeson : Je crois qu’il se trompait. Carrément. OK, en Angleterre on a une solide formation théâtrale, mais les acteurs américains ont révolutionné le jeu d’acteur… On a tellement appris en les voyant jouer. Pas seulement Marlon Brando : Gene Hackman, Dustin Hoffman, Robert De Niro bien sûr, Meryl Streep, Julianne Moore…
Pour revenir à Non-Stop, comment vous avez présenté le film aux acteurs ? C’est Taken en avion ?
Jaume Collet-Serra : Non. J’ai dit que c’était un film façon Agatha Christie. Le huis-clos, le compte à rebours… Mais en fait, c’est Liam qui m’a amené le scénario.
Liam Neeson : C’est le producteur Joel Silver qui m’a fait suivre le script. Je l’ai lu d’un coup, et je me suis dit que j’adorerais le faire avec Jaume. Il n’y avait pas à réfléchir.
C’est aussi ce qui s’est passé sur Run All Night, votre prochain film ensemble ?
Jaume Collet-Serra : Là, c’est moi qui ai amené le scénario. De toutes façons on n’arrête pas de parler projets. Certains se font et d’autres pas.
Vous avez appris pas mal de techniques de combat au cours de votre carrière. Vous avez appris quoi sur Non-Stop ?
Liam Neeson : On a travaillé avec un ancien des Forces spéciales. Le challenge, c’était de bosser dans un environnement très réduit : la cabine d’un avion. Et on devait faire en sorte que les combats aient l’air réalistes. Et non pas super-héroïques. Surtout le fight dans les toilettes. C'est ma nouvelle compétence. "Toilet fight". Je sais maintenant me battre dans les toilettes d'un avion. On utilise surtout ses pouces pour bloquer des veines (il fait le geste d'appuyer sur sa jugulaire).
Michelle, vous n’avez pas eu à vous entraîner au combat pour le rôle d’hôtesse de l’air…
Michelle Dockery : D’abord, je joue une chef de cabine. Et en fait, Deborah, une vraie chef de cabine de Delta Airlines est venue sur le plateau de temps en temps. Debbie, qui était vraiment costaude, m’a montré des gestes d’auto-défense que les hôtesses et stewards doivent connaître en avion au cas où, pour s’occuper de certains passagers… J’aime les rôles physiques, ça vient de mon background de danseuse. J’aurais aimé en faire plus.
Interview Sylvestre Picard
Bande-annonce de Non-Stop :
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