Dix films à voir pendant le Printemps du cinéma 2023
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Le Printemps du cinéma est de retour ! Du dimanche 19 au mardi 21 mars, la séance est à 5 euros, une bonne occasion de se rendre dans les salles obscures pour se faire une bonne toile. Pour vous aider à choisir parmi tous les films actuellement à l'affiche, Première vous a concocté une sélection diverse et variée à partir des derniers coups de coeur de la rédaction. 

Mon crime

François Ozon renoue avec la veine de 8 femmes avec cet éloge ludique de la sororité et mettant en scène une jeune actrice et sa meilleure amie avocate accédant à la gloire dans les années 30 grâce à un mensonge autour d’un crime… avant que la vraie coupable ne se manifeste. De la malice à tous les étages et un festival de comédiens tous irrésistibles, le duo Rebecca Marder - Nadia Tereszkiewicz en tête.


 

Creed III

Michael B. Jordan a-t-il eu raison de sortir Stallone du monde de Creed ? Selon le succès en salles, oui, mais la rédac’ de Première n’est pas tellement d’accord, argumentant que Creed 3 prend ainsi plus parti pour les riches que pour les prolos… Sur le fond, c’est donc discutable, mais sur la forme, le premier long de l’acteur est carré et solide, avec de chouettes bastons (inspirés par les animes nippons, mais oui) et un désir de cinéma certain. On a honte d’écrire ça, mais on est loin d’une victoire par KO. Le match est quand même très cool à regarder.


 

Goutte d'Or 

Karim Leklou est une nouvelle fois éblouissant dans ce rôle de voyant escroc qui sévit dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Un drame urbain aussi déroutant que maitrisé, réalisé et écrit par le génial Clément Cogitore (Ni le ciel ni la terre, Braguino), qui surprend sans cesse le spectateur tout en offrant une trajectoire captivante à son personnage principal, qui va voir ses non-croyances bouleversées par une rencontre mystique avec une bande d’enfants des rues. 


 

Emily

Pour son premier long métrage de réalisatrice, Frances O’Connor s’empare de la figure d’Emily Brontë pour une évocation intense et exaltée, à mille lieux d’un banal biopic. Et dans le rôle de l’auteure des Hauts de Hurlevent, Emma Mackey est renversante.


 

Les Petites victoires

Mélanie Auffret (Roxane) raconte la désertification rurale à travers le combat de l’institutrice/maire d’un petit village breton (Julia Piaton, étincelante) pour éviter la fermeture de son école. Un feel good movie aussi drôle qu’attachant qui n’a rien à envier aux sommets anglo-saxons du genre


 

Scream VI

Ghosftace se fait New York ! Ou plutôt Ghostface se fait Montréal (le lieu de tournage réel du nouveau Scream). Franchement, la meilleure façon d’apprécier Scream VI, ce n’est pas de l’aborder comme un film intelligent qui aurait quelque chose à dire sur l’état du cinéma d’horreur en 2023 (conseil Première : vous pouvez même aller aux toilettes pendant les passages méta, vous ne louperez rien), mais bien comme un super slasher, efficace et réjouissant, porté par deux super actrices (Jenna Ortega et Melissa Barrera superstars). C’est complètement l’inverse de l’elevated horror, en somme. Et c’est très bien comme ça.


 

Women talking

Récompensée de l’Oscar de l’adaptation (un roman de Miriam Toews, lui- même inspiré par des faits réels récents, aussi glaçants qu’hallucinants), Sarah Polley met en scène des femmes débattant sur la conduite à tenir face aux hommes de leur communauté religieuse qui les martyrise. Un huis clos passionnant au casting quatre étoiles (Rooney Mara, Claire Foy, Jessie Buckley…).


 

The Fabelmans

Steven Spielberg se remémore son enfance et la manière dont le cinéma est devenu la grande affaire de sa vie, suite au choc de la découverte de Sous le plus grand chapiteau du monde à 5 ans. Un récit d’apprentissage romanesque d’une ampleur inouïe qui, injustement boudé tant par le public américain que par les Oscars, a trouvé en France l’accueil enthousiaste qu’il mérite.


 

Toute la beauté et le sang versé

Lion d’Or de la Mostra de Venise 2022, ce documentaire de Laura Poitras dresse un captivant portrait de la photographe Nan Goldin en mêlant son œuvre d’artiste à son combat militant contre les Sackler, richissime famille américaine ayant provoqué une crise sanitaire tragique en commercialisant un antidouleur aux effets mortels.


 

Everything Everywhere All at Once 

Il est dispo depuis plusieurs mois en VOD (notamment sur Première Max), mais Pathé Live a eu la bonne idée de le ressortir en salles quelques jours avant les Oscars. Suite à son sacre aux Academy Awards (7 prix dont le meilleur film et la meilleure réalisation), cette distribution a même été élargie, et Everything Everwhere All at Once est programmé dans 110 cinémas un peu partout en France, pile pour le Printemps du Cinéma. L’occasion de (re)découvrir l’OVNI de Daniel Kwan et Daniel Scheiner, qui était tout simplement le meilleur film de multivers de 2022, sur grand écran !