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Ce qu’il faut voir ou pas cette semaine.

L’ÉVENEMENT

LES FANTÔMES D’ISMAËL ★★★★☆
D’Arnaud Desplechin

L’essentiel
Arnaud Desplechin a tourné deux versions de son exigeant et passionnant nouveau film. La courte, projetée à Cannes, est la plus abstraite. 

"Avant de tourner, je savais que Les Fantômes d’Ismaël serait très musical, peut-être même plus que mes autres longs métrages", nous confiait Arnaud Desplechin sur sa table de montage il y a quelques semaines. Le prologue du film, succession de plans courts en mouvement sur fond de symphonie aussi entraînante qu’intrigante, ne dément pas cette promesse et donne le ton d’une œuvre dominée par la thématique du double et du vertige existentiel.

Christophe Narbonne

Lire la critique en intégralité
 

PREMIÈRE A MOYENNEMENT AIMÉ

LE ROI ARTHUR : LA LÉGENDE D’EXCALIBUR ★★☆☆☆
De Guy Ritchie

Le film était relativement attendu et a déçu une partie de notre rédaction. 

Lire notre interview pour la rubrique La critique en questions

Gaël Golhen
 

PREMIÈRE A PLUTÔT AIMÉ
 

SAINT-GEORGES ★★★☆☆

De Marco Martins

Dans un Portugal dont l’économie tombe en ruine, un ancien boxeur accepte de travailler pour une société de recouvrement aux méthodes douteuses. Mais pour garder sa femme et sa fille près de lui, Jorge n’a pas le choix : il doit aller chercher l’argent que ses pauvres victimes ne peuvent pas rembourser. Marco Martins fait de son héros taiseux (l’impeccable Nuno Lopez) la figure de la crise et de la misère de son pays. Un drame violent comme un uppercut, qui résume en quelques plans coups de poings la colère, la peur et l’humanité d’un homme toujours à deux doigts de passer de l’autre côté de la barrière. Un tour de force, malgré quelques longueurs (vingt minutes en moins auraient rehaussé le rythme) qui empêchent Saint-Georges d’exprimer pleinement son potentiel.

François Léger 


 

PAUL SHARITS ★★★☆☆

De François Miron

Avec Paul Sharits, François Miron revient sur la vie et l'oeuvre du Pape du cinéma expérimental. Dans les années 60/70, Sharits a réinventé le cinéma en y injectant la science de la lumière, des images chocs voire pornographiques et a même utilisé la rythmique de musiques classiques. Le résultat ? Des oeuvres artistiques avant-gardistes, à la fois futuristes, politiques et introspectives. De manière très didactique, à l'aide de témoignages de spécialistes et d'interviews d'archives de l'artiste, Paul Sharits nous embarque dans l'univers conceptuel et torturé d'un acteur cinématographique majeur mais paradoxalement oublié de nos jours.
François Rieux

CINÉMA, MON AMOUR ★★★☆☆

D’Alexandru Belc

En Roumanie, depuis la chute du communisme et le rachat de la société Romania Film qui régnait en maître sur le marché culturel, le nombre de cinémas est passé de 400 à 39 sur tout l'ensemble du pays. Victor Purnice, cinéphile depuis l'enfance et gérant d'un petit cinéma se bat pour garder le sien en l'état. Au détour de scènes de vie et de galères, Alexandru Belc dresse le portrait d'un Don Quichotte des temps modernes se battant corps et âme pour faire vivre son cinéma et surtout continuer à faire rêver son public. À l'heure où l'univers du cinématographe est en pleine mutation (téléchargement, VOD, streaming), Cinéma, mon amour fait office de piqûre de rappel: le cinéma est avant tout une histoire de passionnés et d'artisans.

François Rieux
 

PREMIÈRE N’A PAS AIMÉ

LE GOÛT DU TAPIS ROUGE ★☆☆☆☆
D’Olivier Servais

Instantanés du Festival de Cannes : les gens sur les escabeaux près des Marches, le personnel des hôtels et des magasins, les éboueurs, les vendeurs de chapeaux… Ce documentaire se propose de saisir la ferveur cannoise à travers la faune hétérogène et cosmopolite qui sillonne la Croisette au mois de mai. Pas véritablement de propos ni de proposition esthétique, seulement des impressions. C’est maigre.
Christophe Narbonne

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