On a classé les 20 plus grands films distingués par l’Académie avant la 89e cérémonie des Oscars. On continue du 10e au 6e du classement.
Prenez la liste des lauréats de l’Oscar du meilleur film depuis la première cérémonie en 1929, c’est vertigineux. Une histoire du cinéma américain non pas parfaite (ce ne sont pas toujours les meilleurs qui gagnent) mais tout de même impressionnante et représentative des époques et mouvements successifs pour lesquels il est passé.
En prévision de la 89e cérémonie des Oscars qui sacrera le 89e lauréat de cette liste dans la nuit de dimanche à lundi, nous avons choisis les 20 meilleurs films distingués par l’Académie et les avons classés du moins bon au meilleur. Le gagnant de 2017 viendra-t-il enrichir ce classement ? Réponse lundi 27.
En attendant, on continue avec les films de la 10e à la 6e place du classement.
Les meilleurs films oscarisés de tous les temps : 1ère partie
Les meilleurs films oscarisés de tous les temps : 2e partie
Les meilleurs films oscarisés de tous les temps : 4e partie
10. Danse avec les loups de Kevin Costner
7 Oscars en 1991
Star contestée des années 80 (ses détracteurs lui reprochaient son inexpressivité), Kevin Costner passe derrière la caméra en 1990 et met tout le monde d’accord avec ce coup d’essai-coup de maître : un western d’une beauté et d’un lyrisme fous, long de trois heures, qui fait la synthèse entre l’héritage de John Ford et les effluves libertaires des anti-westerns seventies. Le climax de la carrière de son auteur-interprète. Le soir des Oscars 91, il se paye même le luxe de battre Les Affranchis. Danse avec les loups est-il un meilleur film que Les Affranchis ? Hum, c’est un vaste débat. Mais un meilleur « film à Oscar » que Les Affranchis, ça, oui, incontestablement.
9. Titanic de James Cameron
11 Oscars en 1998
Depuis Ben-Hur, c'est la première fois qu'un film gagnait autant d'Oscars. Onze en tout. Une manière pour l'Académie de couronner le triomphe mondial du "plus grand succès de tous les temps" ™ ? Pas seulement. James Cameron a canalisé l'hubris hollywoodien des origines avec ce film gigantesque, démesuré de tous ses côtés (budget, durée, construction, effets spéciaux). Qui, au fond, n'est qu'une histoire d'amour presque bête entre un mec et une nana. Il fallait vraiment être Cameron pour sentir qu'en rajoutant un iceberg entre eux ça pourrait cartonner.
8. Ben-Hur de William Wyler
11 Oscars en 1960
C'est quoi, du cinéma total ? C'est un film de 3h30, c'est la réactualisation du grandiose du muet aux techniques modernes (le film est tourné en Ultra Panavision 70) c'est Charlton Heston surhumain, c'est la course de chars supervisée par Sergio Leone dans un stade de 460 mètres de long, c'est une partition de Miklós Rózsa qui allait être pillée par tout le monde, c'est un sujet révisionniste qui appelle forcément le spectaculaire (l'Evangile réécrite sous l'angle épique par un écrivain ex-confédéré), c'est onze Oscars raflés d'un coup (un record que partageront plus tard Titanic et Le Retour du roi, autres exemples de cinéma total). C'est Ben-Hur. Amen.
7. Qu’elle était verte ma vallée de John Ford
5 Oscars en 1942
Ironiquement, John Ford n’a jamais remporté l’Oscar pour un western. Pas si surprenant dans la mesure où les préférences de l’Académie -qui porte bien son nom- sont toujours allées aux genres « nobles » (drames, comédies dramatiques, superproductions historiques). Avec ce portrait d’une pauvre famille de mineurs du Pays de Galles, Ford cochait toutes les bonnes cases : sujet consensuel, humanité grandiloquente des personnages, puissance iconique des images… Beau et tragique comme du Dickens, Qu’elle était verte ma vallée est une illustration insurpassable du classicisme au cinéma.
6. Rocky de John G. Avildsen
3 Oscars en 1977
A la fin du film, Rocky perd, et c’est ça qui est beau. Mais dans la vraie vie, Stallone gagne, et c’est encore plus sublime. L’un des meilleurs films des années 70, l’un des plus beaux Oscars de l’histoire des Oscars, qui rejoue « in real life », avec un véritable happy end à la clé, le parcours de l’étalon italien, outsider à la gueule cabossée surgi de nulle part. Notons que Rocky triompha ce soir-là de Taxi Driver, Network, Les Hommes du Président et En route pour la gloire et tirons-en la conclusion que c’était quand même pas mal, 1976.
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Joli supercut des 88 films sacrés de l’Oscar du meilleur film
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