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Sur le papier, le projet avait tout pour plaire. À l’arrivée, la déception domine. Artistiquement, d’abord,
c’est une semi-réussite : l’animation manque de fluidité, et les couleurs trop flashy atténuent l’impression de relief. Sur le fond, ensuite, ça patine : le style Deschiens (mélange de poésie naïve et de bon sens terrien) s’accommode mal au classicisme de Perrault. Reste la musique, inventive, qui revisite de célèbres airs d’opéra.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Hormis l'évidente touche personnelle du graphisme, cette version du conte de Perrault, inscrite hors des canons rebattus de l'animation actuelle, déçoit. Par son manque d'humour notamment. Experts en Deschiens, Deschamps et Makeïeff n'ont hélas pas le même karma avec les chats.
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Cette vision personnelle, gentiment iconoclaste, ne tient pas la distance. La faute à un scénario mollasson et à Jérôme Deschamps qui cabotine jusqu'à l'exaspération.
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Dans cette version en 3D, le célèbre conte a du plomb dans les bottes : une animation arthritique, des chorégraphies trop raides, des personnages trop lisses. (...) Si ce film d'animation luxueux séduit (un peu), c'est par son esthétique de bonbonnière délirante, du palais rose aux formes molles, façon Gaudí, aux costumes de poupée déjantée de la princesse.
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Un château bizarre, un méchant qui a la mine d’une blatte, une princesse qui chante l’opéra et un chat virevoltant, une reine bavarde (doublée par Yolande Moreau) sans oublier un ogre triste aux transformations « poulpeuses » ! Jérôme Deschamps, Macha Makeieff revisitent le conte traditionnel de Perrault en y ajoutant leur fantaisie et leur univers.
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Entre les décors, inspirés de l'esthétique de Gaudi mais restitués dans des couleurs métallisées et délavées, et les costumes, qui associent un peu n'importe comment des formes empruntées à différentes époques, l'impression de laideur domine. C'est sans doute volontaire, mais cela n'aide pas à s'attacher à des personnages qui n'ont, par ailleurs, hormis quelques gimmicks, guère de personnalité.