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Pour célébrer la fin des cours, trois lycéennes anglaises partent une semaine en Crète. Des premières vacances entre copines où l’on rêve de cuites stratosphériques, de danse jusqu’au bout de la nuit et surtout d’enchaîner les partenaires. La vie est bien faite car de jeunes Anglais qui partagent l’appartement d’à côté sont là pour les mêmes raisons… Le premier long métrage de la londonienne Molly Manning Walker (récompensé du prix Un Certain regard à Cannes) prend le pouls d’une jeunesse paumée entre les diktats des réseaux sociaux, l’euphorie des premiers émois et une sensibilité à fleur de peau. Si la première partie emprunte des chemins convenus (les teufs, l'alcool, les néons des clubs, le désir qui monte et les corps à moitié nus qui se reniflent), How to Have Sex prend une toute autre ampleur quand le film aborde enfin son vrai sujet et s'intéresse de façon subtilement lucide au consentement et aux zones grises. La noirceur s'installe et la caméra n'a alors d'yeux que pour Mia McKenna-Bruce, surdouée de 26 ans, quasi inconnue au bataillon. Sa capacité à passer en une seconde de la tristesse profonde à la joie absolue lui donnent des airs de Florence Pugh dans Midsommar (les deux comédiennes, qui n'ont pourtant absolument pas du tout les mêmes traits, se ressemblent étrangement sur certains plans). Le visage poupon de l'actrice devient le théâtre de questionnements vertigineux sur la liberté (sa virginité lui appartient-elle vraiment ?) et la pression sociale autour du sexe.