Les Tinky Winky et apparentés ne font vraiment pas recette aux Etats-Unis. The Oogieloves in the Big Balloon Adventure, un film pour enfants dont les personnages rappellent beaucoup les Télétubbies, vient de battre le record du plus mauvais démarrage de l'histoire au box office US pour un film largement distribué (dans plus de 2000 salles). Ce long métrage live, qui met en scène des personnages très colorés, sans nez et à la tête ronde (incarné par de vrais gens qui suent sous les costumes) est produit par Kenn Viselman, figure controversée du marketing qui a importé les Télétubbies outre-Atlantique - et qui a lui-même lancé l'idée de la supposée homosexualité d'un des personnages de la série pour faire le buzz. La ressemblance avec les étranges bonshommes au ventre cathodique n'est donc pas fortuite.Le concept de The Oogieloves, sur le modèle des Télétubbies toujours, est de favoriser l’interactivité : les héros du film invitent les spectateurs à chanter et à danser pendant la séance. Un concept qui n'a pas conquis les foules, le film réalisant une moyenne de 207 dollars de recette par salle, le pire four de tous les temps pour une grosse sortie.L'histoire est indigente - les Oogieloves organisent une fête pour l'anniversaire de l'un des leurs mais la préparation tourne mal quand les cinq derniers ballons magiques de la ville sont perdus -, mais elle vise les enfants de trois à cinq ans. Pourtant, la bande annonce suggère un film vulgaire qui n'a pas oublié de coller une bimbo pour plaire à papa et dont la voix agressive ferait sans doute peur à son coeur de cible. Ce qui est encore plus déprimant, c'est que quelques noms connus ont embarqué dans cette galère, notamment Chazz Palminteri (Il était une fois le Bronx, Usual Suspect) et Christopher Lloyd (Retour vers le futur, bien sûr).Voyez plutôt la bande annonce :