TOP 2012 : 10 acteurs meilleurs que leur film

TOP 2012 : 10 acteurs meilleurs que leur film

Bassem Samra (Après la bataille)

On ne va pas se mentir : on ne le connaissait pas plus que vous avant de découvrir Après La Bataille de <strong>Yousry Nasrallah</strong>, film-témoignage sur la Révolution Egyptienne et les événements de la Place Tahrir. Ce Marius et Jeanette à l?oriental vaut moins pour ses interminables blablas et ses éléments soap endémiques que pour Samra le Mahmoud du film, un type des faubourgs, cavalier fruste et batteur de femme, qui s?ébroue d?être un objet politique, tout en se montrant incapable d?en être véritablement acteur. Animalité surpuissante, mutisme vénère et charisme de titan : on vient de trouver le Brando Egyptien. 

Jean-Claude Van Damme (Expendables 2)

Stallone a beau avoir toutes les icônes bodybuildées des 80?s autour de lui, c?est à JCVD qu?il choisit de dérouler le tapis rouge ? logique, puisque celui-ci était le grand absent du premier round. Flatté, <strong>Van Damme</strong> donne en retour sa pleine mesure dans la peau d?un vilain nommé Vilain qui monologue sur la « symbolique du bélier ». Vue l?énergie déployée, forcément, on s?emmerde un peu quand il n?est pas à l?écran.

Mads Mikkelsen (La Chasse)

Visage de viking taillé à la serpe, présence marmoréenne? On regarderait <strong>Mads Mikkelsen</strong> dans tout et n?importe quoi. Cette année, d?ailleurs, c?était n?importe quoi (La Chasse, le film de rumeur lourdingue de <strong>Thomas Vinterberg</strong>). Ce qui n?a pas empêché Mads de repartir de Cannes avec le Prix d?interprétation en poche. CQFD.

10 acteurs meilleurs que leur film en 2012

Un grand acteur peut être bon même dans un mauvais film. Voici 10 acteurs et actrices qui étaient meilleurs que le film dans lequel ils ont joué en 2012.<strong>Par Frédéric Foubert</strong>

Andrew Garfield (The Amazing Spider-Man)

Le reboot de la saga de l?homme araignée n?a pas réussi à faire oublier la trilogie de <strong>Sam Raimi</strong>. Mais <strong>Andrew Garfield</strong>, lui, n?a eu besoin que d?une poignée de secondes pour reléguer <strong>Tobey Maguire</strong> au rang de lointain souvenir, confirmant tous les espoirs placés en lui depuis <em>Boy A</em> et <em>The Social Network</em>. <strong>Avi Arad</strong>, gardien du temple Marvel, en parle comme du « Cary Grant de la nouvelle génération », et il a raison. Ne reste plus à espérer que les rôles suivent.

Gérard Depardieu (Astérix et Obélix – Au service de sa majesté)

Les Astérix passent, Obélix reste. A chaque épisode un plus précis, plus raffiné, mieux dessiné. Le seul à véritablement donner l?impression de sortir d?une case de BD. Faut dire, Gégé a du métier : ça fait maintenant 25 ans qu?il est systématiquement meilleur que sa filmo.

Michael Fassbender (Prometheus)

OK, beaucoup de choses partaient en sucette dans Prometheus, mais lui était parfait de bout en bout. Look robotique hallucinant, gestuelle d?une précision maniaque, hommage capillaire à Peter O?Toole en prime? Sans doute l?androïde blond le plus fascinant vu au ciné depuis Rutger Hauer dans <em>Blade Runner</em>, du même Ridley Scott, il y a trente ans.

Jennifer Lawrence (Hunger Games)

Comment rester cool et désirable dans un film franchisé, balisé, totalement formaté ? Après R-Pattz et K-Stew, <strong>Jennifer Lawrence</strong> s?engouffre dans la brèche et répond à la question façon « politique des acteurs » : son interprétation de Katniss Everdeen était une variation évidente sur son rôle de <em>Winter?s Bone</em> (même regard de tueuse, même héroïsme féministe). A 22 ans, Jennifer préfère visiblement se faire son film à elle plutôt que de répondre au cahier des charges. Respect.

Kirsten Dunst (Bachelorette)

Bacholerette, comédie girly-trash post-Bridesmaids, n?était jamais très drôle, mais Kirsten y distillait magnifiquement sa mélancolie névrotique et sa morgue aristo, rôdées chez <strong>Sofia Coppola</strong> et <strong>Lars Von Trier</strong>. Sauf qu?ici on l?appelait « face de pute » et qu?elle avait des bouts de vomi sur le revers de son chemisier. C?était beau à voir.

Rooney Mara (Millenium)

Qu?elle soit adaptée par des Suédois ou par les Américains, l?enjeu de la saga <em>Millenium</em> est toujours le même : regarder l?icône de papier Lisbeth Salander prendre vie sous nos yeux puis dévorer lentement le film de l?intérieur. C?était déjà pas mal avec Noomi Rapace, ça devient franchement fabuleux quand c?est <strong>Rooney Mara</strong> qui s?y colle. This is the girl (with the dragon tatoo).

Tom Cruise (Rock Forever)

Pourquoi se fader cette adaptation d?un musical de Broadway qui passe à la moulinette mainstream les hits les plus putassiers de l?âge d?or du glam metal ? Une raison, une seule : la perf? de <strong>Tom Cruise</strong> en clone d?Axl Rose (fute en cuir, cheveux longs, torse luisant), nouvel avatar d?une longue lignée de rôles en forme d?autoportraits ? ici, une superstar murée dans la paranoïa et en éternel manque de reconnaissance. Dans le genre, c?est un peu émouvant.