REM, Nirvana, The Association ou des musiques de jeux vidéo se mélangent dans le film de David Robert Mitchell.
Under the Silver Lake vient de sortir au cinéma. Jeu de pistes à Hollywood mené par un Andrew Garfield à l’air plus paumé que jamais, le film de David Robert Mitchell se transforme peu à peu en réflexion débridée sur la pop culture. Plus son héros se perd à force de chercher des indices cachés partout dans Los Angeles (sur les panneaux publicitaires, les produits dérivés de ses films cultes, dans ses chansons et jeux vidéo préférées, sur ses paquets de céréales…), plus le réalisateur prend un malin plaisir à jouer avec les codes de la société actuelle.
Under the Silver Lake : L.A. Confidentiel [Critique]Difficile de décrypter exactement ce qu’il veut nous dire, mais une chose est sûre : la folie de cette drôle d’enquête est communicative, et elle passe en grande partie par sa musique : la bande originale de Disasterpeace (alias Rich Vreeland), un artiste passionné par l’électro qui avait déjà travaillé sur It Follows, du même réalisateur, colle parfaitement au concept farfelu d’Under the Silver Lake. Mieux, elle fait pleinement partie du concept, le héros tentant de décrypter les messages codés des chansons (notamment les paroles de "Turning Teeth", du groupe fictif Jesus & The Brides of Dracula, qui est en fait signée du compositeur et du réalisateur). On n’en dira pas plus pour pas spoiler, mais la musique à succès est aussi au coeur d'une scène centrale du film.
Pour composer la bande originale du projet, Disasterpeace s’est inspiré du travail de Bernard Hermann, compositeur de BO incontournables du cinéma telles que celles de Citizen Kane, Psychose ou Taxi Driver. Rich Vreeland a aussi utilisé des morceaux pop rock célèbres, comme "What's the frequency, Kenneth?", chanson de REM sortie en 1994, pour la scène de danse dans la crypte, par exemple.
Trouvez les indices cachés sur le poster d'Under the Silver Lake"Strange Currencies", du même groupe, est également à l’honneur, et il est aussi plusieurs fois questions des tubes de Nirvana des années 1990 au sein de l’intrigue. Plus ancienne (1967), la chanson de la bande-annonce, "Never My Love", du groupe The Association, est bien présente dans le film, tout comme la composition "Wastelands", de Ben Daglish, créée pour le jeu The Last Ninja sur Commodore 64, dans les années 1980.
Il y a aussi, en vrac, "Happy Face" de Babe Youth (2015), "Your Woman", de DJ 97 (sorti en 1997), "Mindfuk", de Rocboi (2013), ou "Blue Sparks From Her And The Scent Of Lightning", de The Chicago Underground Duo (2000). Les époques et les styles se mélangent sur la BO, tout comme les références pop à l’écran, pour un résultat détonnant.
Bande-annonce déjantée d’Under the Silver Lake du réalisateur d’It FollowsLa musique d’Under the Silver Lake est éditée par Milan Records. Voici la tracklist détaillée :
Disque 1:
1. The Curse of Edendale
2. Unknowable Things
3. A Junction
4. Dependable as Sunshine
5. Dependable as Moonshine
6. The Reverse Trojan
7. Turning Teeth - Jesus & The Brides of Dracula
8. Welcome to Purgatory
9. Silhouette
10. A Beautiful Spectre, A Pattern of Glances
11. Beware the Dog Killer
12. The Cult of the Whale, & Other Tales
13. Shadows
14. The Accomplice
15. To Sir With Love - Meek Bride & Her Band
16. What's The Frequency, Kenneth? - R.E.M.
17. Seventy-Six
Disque 2:
1. A Birdwatcher
2. An Escort
3. Dracula's Code
4. An Excursion in Griffith Park
5. Through the Looking-Tubes
6. A Dead Carrier of Dreams
7. The Owl's Kiss
8. A Blessed Creature
9. Floating on the Periphery
10. The Centerfold
11. Jefferson's Legend
12. How to Bury a Billionaire
13. The White Rabbit
14. Make the Best of It
15. Hills of Gold
16. Never My Love - The Association
17. Inconclusion
18. Strange Currencies - R.E.M.
Bande-annonce d'Under the Silver Lake, actuellement au cinéma :
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