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Choix n°1 : World War Z de Marc Forster avec Brad Pitt, Mireille Enos...Synopsis : Un jour comme les autres, Gerry Lane et sa famille se retrouvent coincés dans un embouteillage monstre sur leur trajet quotidien. Ancien enquêteur des Nations Unies, Lane comprend immédiatement que la situation est inhabituelle. Tandis que les hélicoptères de la police sillonnent le ciel et que les motards quadrillent les rues, la ville bascule dans le chaos...Les gens s’en prennent violemment les uns aux autres et un virus mortel semble se propager. Les êtres les plus pacifiques deviennent de redoutables ennemis. Or, les origines du fléau demeurent inconnues et le nombre de personnes infectées s’accroît tous les jours de manière exponentielle : on parle désormais de pandémie. Lorsque des hordes d’humains contaminés écrasent les armées de la planète et renversent les gouvernements les uns après les autres, Lane n’a d’autre choix que de reprendre du service pour protéger sa famille : il s’engage alors dans une quête effrénée à travers le monde pour identifier l’origine de cette menace et trouver un moyen d’enrayer sa propagation.Adapté du roman éponyme de Max Brooks.L'avis de Première : Sur le papier, World War Z s'annonçait d’autant plus alléchant que Brad Pitt l’a coproduit via sa société Plan B Entertainment, connue pour soutenir les projets audacieux et les auteurs (Andrew Dominik, Terrence Malick...). Rassurons tout le monde : cette superproduction remplit bien son contrat de divertissement estival. À elle seule, la première partie, qui propulse Brad et sa famille dans le chaos urbain, met la tête à l’envers. Personne ne sait d’où vient ce mouvement de panique, personne ne connaît l’origine de ce mal qui se mue en pandémie. Mais il faut agir, et vite. Ce climat post-apocalyptique et ce début efficace, accentués par une 3D impeccable, renvoient à L’Armée des morts, de Zack Snyder, où, déjà, contrairement à ce que l'on voyait dans les classiques de Lucio Fulci et George A. Romero, les zombies courent après leurs proies pour les dévorer. (Lire la suite ici)Bande-annonce : Choix n°2 : Rampart, d'Oren Moverman, avec Woody Harrelson...Synopsis : L’officier de police Dave Brown est connu depuis toujours pour ses méthodes expéditives et sa tendance à franchir toutes les lignes. Lorsque la vidéo d’une raclée qu’il administre à un suspect se retrouve sur toutes les chaînes de télé, tout le monde se décide à lui faire payer l’addition. Face au scandale qui pourrait mettre en lumière les pratiques douteuses de la police, ce spécialiste des excès en tous genres fera un magnifique exemple… Coincé entre sa hiérarchie, ses ex-femmes, ses filles et ses peurs qu’il cache comme il peut, Brown va être écrasé, broyé, poussé à bout pour n’être plus que lui-même, loin de son arrogance et de ses méthodes de cow-boy. Cela suffira-t-il à le racheter ?L'avis de Première : En glissant la carcasse de Woody Harrelson dans l’uniforme amidonné d’un vétéran pas net, Rampart s’attaque à une mythologie colossale, celle du LAPD, cette police dont le passif de violence et de corruption fascine la fiction contemporaine. Quand le récent End of Watch, de David Ayer, ne renouvelait le genre que par l’artifice du faux documentaire, le deuxième film d’Oren Moverman (après le drame militaire The Messenger) revient aux fondamentaux. Un scénario béton qui permet à James Ellroy, écrivain et maître absolu du genre, de livrer une intrigue serrée servie par une prose littéraire qui élève le film au-dessus du simple réalisme. Une mise en scène elliptique qui cadre la ville en grand pour mieux saisir ensuite le détail d’un visage. Un acteur, enfin, et quel acteur... Dans son rôle le plus impressionnant depuis Larry Flynt, Woody Harrelson, tout en démonstration de virilité ébréchée, évite les poncifs qui le guettaient au tournant.Bande-annonce : Choix n°3 : Le congrès d'Ari Folman, avec Robin Wright, Jon Hamm...Synopsis : Quand une femme est une mère et une actrice célèbre, Quand son fils est malade, que sa beauté se fane, Dans un monde qui peut la scanner et la garder jeune pour toujours, Quels sont ses choix ?Robin Wright (qui joue Robin Wright), se voit proposer par la Miramount d’être scannée.Son alias pourra ainsi être librement exploité dans tous les films que la major compagnie hollywoodienne décidera de tourner, même les plus commerciaux, ceux qu’elle avait jusque-là refusés.Pendant 20 ans, elle doit disparaître et reviendra comme invitée d’honneur du Congrès Miramount-Nagasaki dans un monde transformé et aux apparences fantastiques…D'après le roman de Stanislas Lem.L'avis de Première : L’ambition du nouveau film d’Ari Folman (Valse avec Bachir) crève l’écran avec ses ensorcelantes réflexions sur l’image, la technologie, la vieillesse, la maladie et le fanatisme. La performance vertigineuse de Robin Wright, qui joue « une » Robin Wright allant d’humiliation en humiliation, ajoute au trouble qui nous étreint dès les premières images prometteuses de cette expérience de cinéma. Puis, après un climax ébouriffant qui scelle le destin tragique de l’héroïne, le film opère un radical virage esthétique et dramatique : aux prises de vues réelles succède l’animation dont le style, mi-manga, mi-performance capture, ne convainc pas ; à l’influence majeure de Philip K. Dick (manipulation, cynisme, cybervision) se substitue celle, moins flatteuse, de Jaco Van Dormael (confusion, préciosité). Drôle d’objet assez fascinant.Bande-annonce : Les autres sorties de la semaine sont ici