-
Trabalhar Cansa démarre comme une satire sociale, doublée d’une autopsie de couple en crise, révélant comment l’absence et le trop-plein de travail affectent les relations au quotidien. Beau trompe-l’œil puisqu’au bout d’une demi-heure, on nage en plein film d’horreur. Le vieux local dans lequel l’héroïne a installé son épicerie semble hanté par un fantôme, des produits disparaissent, une tâche sur le mur ne cesse de grandir. Avec économie d’effets et anxiété sourde, ce premier long métrage distille une angoisse à la Hideo Nakata (Dark Water), laissant naître à l'esprit un hors-champ monstrueux avant la révélation d’une invraisemblable vérité. Il faut louer le courage des deux jeunes réalisateurs, amoureux du cinéma de genre, qui osent s’aventurer quelque part entre Laurent Cantet et Lucio Fulci, dans les méandres de la pression mentale qui cogne aux os du front. Très prometteur.
Toutes les critiques de Trabalhar Cansa
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Entre social et fantastique, la chronique d'une épicerie hantée au Brésil. (...) L'ensemble a des airs de collection un peu laborieuse de courts métrages dissertant sur le travail. Qui trop embrasse mal étreint : Trabalhar cansa se suffit à lui-même quand il transforme sa peur du déclassement en vertige à la supérette. Et délocalise Kiyoshi Kurosawa à Rio.
-
Entre chronique sociale et conte horrifique, ce film brésilien évoque une tranche de vie d'un couple de la classe moyenne exposé à la précarité économique et à l'usure sentimentale. Quelque chose de kafkaïen émane de ce tableau, qui offre une vision délibérément sinistre de la société brésilienne.
-
Un premier film original qui entremêle les codes du cinéma d'épouvante avec ceux du social pour dire la paranoïa et la violence du monde du travail. Idée pertinente, relayée par une mise en scène dont la claustrophobie anxieuse accompagne la plongée du couple vers la folie.