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Sinister souffre d’un défaut majeur : dès les cinq premières minutes, il y a de fortes chances que vous deviniez comment tout ça va finir (et c’est pire si vous avez vu la bande-annonce). Candidat au prix du script le plus flemmard de l’année, le nouveau film de Scott Derrickson (L’Exorcisme d’Emily Rose) se rattrape néanmoins par sa direction artistique de très bonne tenue, la collection de snuff movies en super-8 que le héros découvre dans son grenier constituant une compilation de sévices cauchemardesques qui flanque réellement la pétoche. Le reste, dans la lignée du récent Insidious (un cran en dessous tout de même), ne se mesure qu’au plaisir que vous prendrez à regarder Ethan Hawke arpenter des corridors obscurs en transpirant à grosses gouttes. Il faut reconnaître qu’il fait ça très bien.
Toutes les critiques de Sinister
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une oeuvre absolument terrifiante, portée par un réalisateur inspiré et un Ethan Hawke prodigieux.
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Tous les poncifs du genre sont ici réunis : le héros coupé du monde, victime de ses propres investigations (est-il fou ou a-t-il tout compris ?), la mise en danger des gens qu’il aime, les gosses flippants, l’épouse au bout du rouleau qui ne saisit plus trop les agissements de son mari… Mais Sinister a le mérite d’aller à l’essentiel et de nous épargner une longue introduction et des rebondissements inutiles. Ethan Hawke, formidable en détective angoissé mais studieux, poursuit l’insaisissable dans un huis-clos infernal, dont l’issue est la plus belle surprise du film.
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Plein de bruit et de fureur, « Sinister » se regarde comme on court un marathon, partagé entre euphorie de la course et douleur de l’effort. Les ficelles auraient pu être moins grosses, le propos plus neuf, mais si l’intention de Scott Derrickson était de laisser son spectateur lessivé, c’est réussi. On saluera également le soin apporté au personnage d’Ethan Hawke, louable esquisse d’un naufrage conjugal et professionnel.
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La recette est toujours à peu près la même (recoins sombres, sursauts en série, familles passées à la moulinette), mais Derrickson (L'Exorcisme d'Emily Rose, 2005) connaît son affaire. Une bande-son efficace (très) et un Ethan Hawke halluciné (beaucoup) font monter cette série Z de plusieurs crans dans l'alphabet.
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En dépit d'une fin un brin décevante, la peur à rarement été aussi bonne.
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En digne héritier d’Insidious, Sinister démontre que l’on peut faire peur de manière intelligente. Le film de frousses de l’année !
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S’appuyant sur un scénario malin, qui possède plusieurs niveaux de lecture, Scott Derrickson analyse avec lucidité le rapport que nous entretenons avec les images violentes pour comprendre leur pouvoir de fascination, à travers la curiosité malsaine qu’Ellison éprouve à l’encontre des films en super 8. Ce voyeur en quête de vérité ne sort jamais de chez lui, ce qui renforce le sentiment de claustration. Un parti pris judicieux servi par une mise en scène élégante, minimaliste et l’interprétation nuancée d’Ethan Hawke.
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Un film d'horreur extrêmement flippant qui mise tout sur l'ambiance. Une vraie réussite.
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Très ambitieux par sa forme et son traitement, "Sinister" use de ses qualités de film indépendant pour construire une tension horrifique finalement assez éprouvante.
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Une enquête très prenante, pleine de bruits dans le grenier, de crimes atroces et de phénomènes pas très naturels. Et même si les séances de visionnages de “snuff movies” sont parfois répétitives et la fin un peu troublante, “Sinister” prend aux tripes, et est à ranger directement aux rayons des sacrés bons thrillers qui font peur.
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A l’image des films d’horreur les plus réussis, « Sinister » nous renvoie au fait que nous sommes tous notre propre père fouettard, le pire de tous les monstres.
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L’intrigue et même le titre nous renvoie à un film qui, tel un gros sac à provisions, rassemble tous les films d’horreur de ses 30 dernières années, sans aucune originalité.
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Alors bien sûr, tous ces rebondissements sont encore moins crédibles que Bruce Willis avec des cheveux, et la fin du film laisse un peu à désirer. Mais on aime ‘Sinister’ pour son côté méta, à la fois parce qu’il offre une réflexion sympathique sur l'aspect pervers et démoniaque du cinéma, et surtout parce qu’il refuse, assez judicieusement, de se prendre au sérieux.
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On sait à l’avance ce qui va nous effrayer dans « Sinister » mais, même si on s’y attend, on a vraiment peur quand même.
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Diablement efficace, ce film d’horreur largement inspiré du Ring d’Hideo Nakata a le mérite de flanquer la chair de poule à de nombreuses reprises grâce à une ambiance macabre du plus bel effet. Frissons garantis.
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Le film de Scott Derrickson remplit relativement son contrat de frayeur, construit notamment sur l'observation d'une destruction familiale, tout en souffrant d'un certain nombre de défauts.
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Rien de subversif ou d'inédit donc, mais suffisamment d'images fortes, comme cette incroyable introduction, pour filer les jetons et procurer un vrai plaisir de l'instant.
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Plus ridicule qu’effrayant, « Sinister » ne sait même pas représenter les démons
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Ca monte crescendo, avant de redescendre ! Inégal, mais pas mal.
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Un mélange de scènes d’horreur ringardes et actuelles qui nous font frémir, mais seulement à certains moments.
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par Laurent Djian
Une série B qui monte crescendo dans l'horreur.
Le film regorge de scènes particulièrement violentes mais aucune d’entre elles n’est assez bien réalisées pour vous hanter la nuit. Tout est prévisible.
Un écrivain emménage avec sa famille dans une maison où les précédents occupants ont été assassinés. Si le pitch n’est pas sans rappeler quelques classiques du cinéma horrifique, Scott Derrickson impose sa patte dans la première partie du métrage. Dommage que le tout soit rattrapé par un final qui redessine malhabilement toute la géographie angoissante du propos.
Interprété par le convaincant Ethan Hawke, ce personnage apporte un vrai supplément d'âme à ce film qui joue sur les codes de l'enquête criminelle et de l'angoisse. Jusqu'à l'horreur, bien sûr.
Le héros de « Sinister » est vraisemblablement stupide, quoique le film aussi.
Sinister est le deuxième essaie au film d’horreur du réalisateur Scott Derrickson. Essaie pas encore concluant, reprenant les sempiternelles recettes des différents exemples du genre, sans les moderniser aucunement. Il livre ainsi un film attendu et convenu, qui ne suscite jamais l’effroi . Dommage.
« Sinister » cherche à nous raconter une histoire, le souci, c’est qu’il n’y a pas d’histoire
Malgré ses moyens, son ambition manifeste et sa star en tête d’affiche, ce récit d’épouvante où les enfants jouent un rôle-clé n’arrive pas à la cheville du plus modeste mais cent fois plus efficace et personnel « Insensibles ».