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Dans un monde dichotomique, deux populations se superposent sans cohabiter : le haut des uns est le bas des autres. Au coeur de cette fable spectaculaire, deux préados transgressent les lois de leurs univers respectifs en s’accrochant l’un à l’autre. Cette belle métaphore invite à réfléchir sur la notion de gravitation, c’est-à-dire le phénomène d’interaction par lequel deux corps s’attirent. Le tout est raconté avec humour et un brin de critique sociale. Un seul regret, la persistance de l’esthétique « grands yeux » qu’on croyait disparue. Autrement, c’est un sans-faute.
Toutes les critiques de Patéma et le monde inversé
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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C’est une histoire de découverte, de tolérance et d’espérance. La violence n’est jamais directement montrée, c’est surtout dans les paroles et les non-dits qu’elle se cache. Aussi, si le film n’est pas contre indiqué pour un jeune public, celui ci risque fort de passer à côté du message de l’auteur. Réalisé tambour battant, le film ne souffre d’aucun temps mort, si bien que l’on ne voit pas passer les 1h39 minutes de l’intrigue.
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Yasuhiro Yoshiura nous entraîne dans un voyage poétique, plus complexe qu’il n’y paraît. L’esthétique soignée alterne en douceur les points de vue des deux personnages dont les destins vont être changés à jamais par leur rencontre opportune.
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Bref, ce film vertigineux renouvelle de façon séduisante l’exploration de l’air et de l’espace, d’une manière que même Miyazaki n’avait pas envisagée.
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L'exécution est brillante, que ce soit au niveau des décors, de l'animation, de la musique ou de l'ambiance sonore (signée Akira Yamaoka, le fameux compositeur des jeux Silent Hill), et fait de "Patéma et le monde inversé" une franche réussite, capable de séduire l'amateur de SF comme le grand public.
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Patéma et le monde inversé aborde, sous le vernis de l'anticipation merveilleuse, divers thèmes, celui de la catastrophe et de ses conséquences, de la discrimination et de la démocratie, du surmoi paternel – obsessions extrêmement présentes dans le cinéma nippon. Mais ce qui est le plus remarquable dans ce film d‘animation, ce sont les possibilités plastiques permises par le postulat délirant de son récit (la gravitation inversée) remettant en cause les notions de haut et de bas jusqu'à donner le vertige au spectateur.
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Absolument sidérant, « Patéma et le monde inversé » constitue tout d'abord un choc visuel pour les spectateurs, petits et grands : voir sans cesse à l'écran des personnages accompagnés de leurs doubles inversés trouble tous les repères ! Cette audace graphique, poussée sur plusieurs autres éléments (...) appuie une belle fable de science-fiction écolo aussi réussie dans ses nombreuses scènes d'action que dans ses digressions poétiques. A admirer d'urgence (...)
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L'action ne s'essouffle pas, et Yoshiura nous réserve de belles surprises en fin de métrage (...).
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Une mine inépuisable de situations paradoxales où, encore plus que Miyazaki, le cinéaste se joue (et se sert) des contraintes de la pesanteur et de l’apesanteur. Une aventure aussi romantique que virtuose.
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Entre science-fiction high-tech et romantisme échevelé, entre action et contemplation, "Patéma" trace sa route sur le chemin d'une animation bourrée d'idées et de poésie. De l'anime comme on l'aime !
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Une somptueuse vision de science-fiction qui gravite sur des images de mondes inversés en apesanteur, malgré un manque de fluidité des mouvements à l’écran.
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Alors que le film nous perd peu à peu dans un récit parfois complexe, le cinéaste aime à nous projeter dans des effets de renversements sidérants et impeccables. Il en use comme un enfant surdoué d'un jouet, ce qui est à la fois jouissif et frustrant. A force d'expérimenter, il finit par ne plus calculer ses effets et en fait un peu trop. On ne lui en tiendra toutefois pas trop rigueur tant il parvient à modifier les perspectives et donner le vertige à la sortie des salles quand on lève les yeux au ciel. Rien que pour ça, Patema inverted mérite le détour.
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Le concept romantique, quasi-Baudelairien, rappelle beaucoup celui du récent Upside down de Juan Solanas où Kirsten Dunst et Jim Sturgess jouaient les dernières étincelles de vie dans des décors numériques assez encombrants. Evidemment, il sied mieux à l'animation qui autorise tout, dans le contexte d'une fable écolo séduisante. Et si on ne tombe pas à la renverse (rien n'est inédit), on éprouve quand même le vertige. C'est le principal.
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Le film pèche à poser des enjeux solides, la faute à une mise en place précipitée. D'autant que ce monde divisé en avait bien besoin. Tout comme d'explications sur cette gravité qui part à droite, à gauche, ici, oui, mais pas là, et vous laisse surtout très las. La naïveté un brin foutraque de sa morale sur le "vivre ensemble" n'est pas à la hauteur de sa recherche de poésie.
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Visuellement bluffante, la première partie du film déploie son principe vertigineux avec habileté et malice. (...) Malheureusement, le scénario se disperse en une myriade de rebondissements bien prévisibles dont le dénouement est si confus qu’il finit par étourdir le spectateur.
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On comprend les interrogations angoissées d'un artiste japonais (...) mais le plaidoyer de Yasuhira pour la tolérance et l'écologie est un peu confus.
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Pour son premier long métrage, Yasuhiro Yoshiura, nouveau venu dans l'animation japonaise, oppose deux mondes qui n'ont pas la même gravité. Belle idée, graphisme très réussi, et même si la fin laisse perplexe, on aime le romantisme du couple de jeunes héros enlacés tête-bêche...