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Guillaume et Stéphane Malandrin ont trouvé l’équilibre indispensable à la cohérence de ce drame complexe qui s’exprime sur plusieurs niveaux. Côté subjectif, le point de vue d’Éva est traité comme un thriller mental qui traduit en termes sensoriels ses angoisses et ses illusions. Le raccord avec la réalité objective – la crise familiale et ses conséquences mortelles – est abordé de façon plus classique, tout en laissant la fin ouverte à l’interprétation.
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Guillaume et Stéphane Malandrin livrent un film fort, bien que parfois embrouillé, porté par les performances de Cécile de France et Ulrich Tukur.
Dès le début, on se laisse embarquer dans cet univers sombre et angoissant. Il faut dire que la scène d’ouverture est des plus prenantes lorsque l’on se retrouve immergé dans une compétition de plongeon au dénouement dramatique.
Dès cet instant, la frontière entre réel et onirique se fait mince, Cécile de France étant sujette à des hallucinations et des crises de paranoïa violentes, remettant en cause la figure paternelle.
Et il faut dire que le spectateur s’y perd un peu…
Où est la main de l’homme sans tête est un drame psychologique à l’atmosphère glauque et pesante, dont on ne sort pas indifférent.
Toutes les critiques de Où est la main de l'homme sans tête
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Thriller familial, ce drame, appuyé contre la barrière électrifiée du fantastique, dessine avec brutalité un puzzle complexe d'une existence pulvérisée. Enfermant leurs personnages dans un champ psychanalytique empli de mirages et de sables mouvants, les réalisateurs parviennent, avec intelligence et sans esbroufe, à nous immerger dans une ambiance délétère et oppressante.
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Entre délire de persécution et paranoïa, c'est pas vraiment la joie !
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Drame psychologique à la sauce surréaliste belge, Où est la main de l'homme sans tête a le mérite de l'originalité. (...) Ambiance angoissante, intrusion d'éléments oniriques, confusion entre les temporalités, il lorgne fort du côté de David Lynch. Malheureusement, cette proposition baroque est au service d'un récit fabriqué, qui sonne un peu creux. (...) Mal ficelé, le film peine à impliquer le spectateur dans son intrigue, et ne semble pas toujours savoir lui-même ce qu'il raconte.
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Combler peu à peu les blancs comme dans une phrase à trous, voilà le principe de ce film d'angoisse assez original, qui ne ressemble à rien de connu, cinématographiquement. (...) La logique est celle d'un rêve oppressant – on ignore où l'on va, ce que le plan suivant nous réservera. (...) Un peu tarabiscoté, peut-être. Du flottement, parfois, dans la mise en scène. Ça fiche malgré tout la trouille. (...) Les frères Guillaume et Stéphane Malandrin, qui signent là leur premier long métrage ensemble, nous embobinent, mais non de manière gratuite.
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L’éblouissante scène d’ouverture donne le ton : jamais piscine n’aura été plus mystérieuse, plus angoissante. Le suspense n’aura de cesse de croître, instillé par la musique, les tons froids gris bleutés, les silences et un très habile va-et-vient entre présent et passé. Une femme au bord du précipice : Eva vit une tempête sous son crâne, soupçonnant le pire, en proie à des hallucinations et des rêves effrayants. Ce suspense onirique et fantastique se joue des faux semblants à la manière de David Lunch. Ulrich Tukur et Cécile de France, puissants sont une force de ce premier film, drame familial en forme de thriller.