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Un collégien taciturne déménage dans un village de pêcheurs où il sympathise avec une sirène dont il va incidemment faire une star de la chanson… Successeur de Ma vie de Courgette au palmarès du Festival d’Annecy, Lou et l’île aux sirènes a braqué les projecteurs sur Masaaki Yuasa, réalisateur inconnu en France, sinon d’une poignée d’amateurs éclairés. À première vue, ce plébiscite est étonnant car le film, au graphisme et à l’animation flash assez “simples” (on dirait du manga produit industriellement), n’obéit pas aux canons en vigueur. Il faut un temps à l’œil pour s’habituer et goûter pleinement le style si particulier de Yuasa, qui aime alterner les vignettes grotesques sur fond de pop japonaise délirante et un propos plus sérieux sur la différence et la course au vedettariat.