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Deux jeunes graffeurs colombiens décident de mettre leur art au service d’une fresque dédiée aux révoltés des Printemps arabes. Une peinture attentive et crédible de l’amitié, des personnages dessinés avec un vrai sens de la nuance (une grand-mère craquante, un père pittoresque sans être caricatural), l’état des lieux d’un pays moins démocratique qu’il ne le voudrait, des bouffées de mystère, un éloge de l’engagement citoyen par-delà les frontières, un épilogue en apesanteur et onirique… Mais on peut regretter que, faute de liant, l’arborescence de péripéties et de ruptures de ton flirte avec une certaine gratuité, au point que l’empathie du spectateur s’en trouve légèrement parasitée.
Toutes les critiques de Los Hongos
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Cette fiction réaliste promène ses faux airs documentaires entre les sujets fétiches du cinéma colombien (le narcotrafic, la guérilla…) avec autant d’aisance dans l’esquive que ses protagonistes. Il laisse juste un peu de place à la gravité, et en particulier à la violence policière
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Une ode à la création envers et contre tout, voulu par le réalisateur comme un quasi-documentaire.
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Ce film gorgé d’énergie fait un pied de nez à ceux qui ne voyaient la Colombie que comme un repaire de narcotrafiquants (...) "Los Hongos" séduit par sa fraîcheur et sa liberté de ton.
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Un film plein de couleurs et de chaleur.
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On peut trouver, à la limite, que le champ envisagé est trop vaste pour un seul film, mais, en même temps, cette vue en coupe de la société colombienne convainc justement grâce à son ébouriffante variété – traduite sur un mode imagé par la grande fresque que Ras et ses amis sont en train de peindre.
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Ruiz Navia articule ainsi enjeux globaux et locaux (le Printemps arabe renvoie par exemple à un contexte électoral à Cali), sans jamais s’en servir pour asséner un discours, mais encore une fois à travers une logique d’imprégnation qui se propage à l’intérieur des personnages.
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Malgré un scénario embrouillé, car cherchant à embrasser trop de sujets, la richesse visuelle et l'énergie de la mise en scène finissent pas s'imposer.
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Un charme diffus naît de ce périple permanent, un rien alangui, par moments, mais très séduisant.
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Le film est entièrement mystérieux, quoiqu’investi d’un souci d’informer ou de dire la vérité - car la tension entre la protestation et la passivité ne peut s’y résoudre qu’en une longue et hypnotique rêverie sur le devenir.
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Le street-art fait dialoguer la ville et ses différents espaces, faisant basculer les clichés culturels, soulignant que "Los Hongos", à sa façon, essaie surtout de repenser ce monde globalisé qui est le nôtre…