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Dancing Queens rappelle furieusement Ballroom Dancing. Au-delà de cette impression de déjà-vu, Dancing Queens existe pourtant bel et bien. Parce que les personnages, formidablement dessinés, ont leur vie propre en dehors d'une intrigue, somme toute attendue.Parce que, en plus des deux impayable professeurs, l'entourage offre tout un aéropage de personnages attachants dont les rêves et les frustrations sont autant de moments comiques ou émouvants.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
- Fluctuat
Une petite pépite australienne sans prétention, complètement dans le mille. Aussi finaude qu'énorme, avec une bonne dose de caustique, et en tout cas idéale pour stimuler les zygomatiques !
- Exprimez-vous sur le forum cinémaMais qu'est-ce que c'est que ce truc ? Voilà ce qu'on se demande assez vite, bien calé dans son fauteuil, le sourire au bord des lèvres mais qui n'ose pas encore trop. Entre le lard et l'autre comme on dit dans la cochonnaille, Dancing Queens mime le reportage avec une telle exactitude que son statut de fiction ne s'impose pas aux premiers regards. Caméra à l'épaule, Darren Ashton fait alterner les séquences jouées avec des entretiens où les personnages commentent les événements face caméra. Pour parfaire l'illusion, il recrée la réalité au plus près, installant une sorte de faux rythme anti-cinématographique et misant à raison sur le naturel de ses excellents comédiens. Puis une fois tout ça bien établi, il y balance de grosses poignées de poil à gratter qui font penser, CQFD : mais qu'est-ce que c'est que ce truc ?Eh bien c'est un film australien, second long métrage d'un réalisateur de publicité. Qui parle des apparences reines, de la compétition omniprésente dans les vies de tout le monde, du rôle de l'éducation, des bonnes et des mauvaises intentions, du bon, du mal. Et ce qui fait drôle, c'est le scénario absurde totalement assumé, cette irrésistible tonalité faussement sérieuse, c'est le zéro demi-mesure, l'ironie sans borne, les pilules énormes qu'on avale sans effort. D'un côté le fils de pêcheur devenu chorégraphe, qui fait du spectacle un moyen d'expression politique. De l'autre, une prof de danse rigidissime au chignon bien planté. Au milieu, la mère hystérique en minijupes qui veut transformer sa gamine en superstar. Et puis ces petites reines qui dansent, comme défilent les mini miss américaines ou les chiens-chiens de podiums. Caricatural ? A l'extrême. Mais brillant de lucidité, pétillant, et tellement drôle ! Dancing Queens
De Darren Ashton
Avec Kerry Armstrong, Ben Miller, Nadine Gardner
Sortie en salles le 9 janvier 2008
Illus. © La Fabrique de Films
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- Lire le fil comédie sur le blog cinémaIci point de documentaire sur la danse. Dancing Queens est une fiction retraçant le parcours de deux écoles de danse en compétition pour le concours le plus important d’Australie (Eisteddfod). D’un côté, M. Jonathon prof allumé pour lequel chaque chorégraphie est un moyen de délivrer un message politique. De l’autre, Mlle Elisabeth, plus classique, est un tyran du port de tête et des pointes parfaites. Ce petit film ne cesse de nous étonner : entre des enfants portant la burka pour danser ou un kidnapping pour s’assurer la victoire, rires et plaisirs sont omniprésents dans l’affrontement de ces deux groupes pour le moins « décalés ». Les acteurs en font parfois des tonnes (surtout Jonathon alias Ben Miller), mais cette comédie ne perd rien de son originalité et de sa fraîcheur.
Téléramapar Cécile MuryDéguisé en documentaire, avec interviews et scènes « volées », caméra à l'épaule, le film nous montre les pseudo-coulisses de leur rivalité, incluant coups bas, grosses gaffes et petits ridicules. Les caricatures se succèdent sans temps mort, de la plus attendue (la mère bimbo obsédée par la carrière de sa petite chérie) à la plus grinçante (les chasseurs d'orphelins doués pour la danse), donnant une enfilade de saynètes plutôt réjouissantes.
Le JDDpar Barbara ThéateTournée en caméra subjective à la façon d'un documentaire, cette comédie un brin déjantée fait swinguer une galerie de personnages délicieusement décalés (...)
Le Mondepar Isabelle RegnierDerrière une affiche dont l'esthétique disco rappelle celle de Saturday Night Fever, derrière une accroche qui suggère une épopée glorieuse dans le monde de la danse ("Donnez leur les pas et elles sauveront le monde"), Dancing Queens se présente comme un documentaire sur une compétition de danse australienne pour jeunes filles prépubères, et se révèle finalement être une fiction. L'intérêt de ce brouillage de pistes ? Nul, sinon qu'il masque un instant, pour mieux la révéler par la suite, la vacuité d'un projet à vocation purement parodique qui sous couvert de dénoncer l'esprit de compétition ne s'intéresse en réalité qu'à cet aspect de son sujet.