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Réalisation à l'arrache (faux raccords, incrustations numériques hideuses), fainéantise du script (le film est un décalque sans surprise du premier), acteurs pas motivés…. Fort de ses 5 millions de spectateurs, Fabien Onteniente/Franck Dubosc remettent donc le couvert (en plastique). Problème, les producteurs ne sont pas foulés et le seul changement véritable, c'est Richard Anconina qui remplace Gérard Lanvin dans le rôle identique du débutant de camping. On aurait pu espérer que le duo profite de cette suite pour changer d’atmosphère, de cadre, d’intrigue et gagner en qualité (on peut toujours rêver). Peine perdue : Camping 2 court tellement après le succès du premier qu’il ne prétend rien changer. Avec son titre en forme d'aveu d’impuissance, Camping 2 ne s’embarrasse finalement de rien, et surtout pas du respect de son public.
Toutes les critiques de Camping 2
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) si l'ensemble est pour le moins réchauffé, les fidèles apprécieront l'ambiance festive et les clins d'oeil complices. A défaut d'une déferlante de gags, Patricl le boulet en maillot moulant confirme son statut de personnage culte de la comédie française. Vas-y, Francky, c'est bon !
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Puérile et à la fois mélancolique, à mi chemin entre enfance et âge adulte, la relation entre les deux acteurs oscille entre humour balourd et instant où la mécanique comique se craquelle, laissant place progressivement à une dimension plus nuancée se distillant sur le film. La foi d'Onteniente dans ses personnages et ce qui les englobe est telle qu'aucun cynisme n'y a sa place. Il n'est pas là seulement pour amuser avec un folklore français dont il connaît et aime les aspects, mais s'accaparer l'univers du camping : tout en lui restant fidèle, à déplier des moments de pure connivence et autres motifs obligés, il donne à son monde une douce puissance onirique. Si la beaufitude est présente, par des situations, des dialogues, Onteniente compense et situe son film à un autre niveau que Les Bronzés et consorts. Il y a chez lui avec la complicité de Dubosc un rapport entier, généreux, ludique et fantasmé. Moins dans la caricature, jamais la méchanceté, il fait dériver, un peu, les ornières petite-bourgeoises de la comédie française (bien qu'il y goûte aussi). Par des aspects parfois toonesques (dont Dubosc, intriguant d'ultra maniérisme, est le représentant) et un rythme atone, flottant, estival, Onteniente trouve un ton.
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Si Camping 2 a une qualité, c’est de laisser ces personnages vivre leur vie de Français modestes, en soulignant plus volontiers leurs petites lâchetés, leurs sympathiques faiblesses que leurs certitudes. Fabien Onteniente rendant sa caméra plus légère, c’est sur les épaules de Richard Anconina, nouveau venu dans la bande – timide, effrayé, paumé, parfait – et sur celles de Franck Dubosc que repose en grande partie Camping 2.
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L'ambiance est aussi chaude qu'un barbecue ! Avec, en sus, un Richard Anconina craquant en assureur psychorigide, une Pauline à la plage appétissante comme ses barquettes de frites, un supplément de tendresse qui donne envie d'adopter Franck Dubosc. L'intrigue ne va pas cherche plus haut que la dune du Pilat, mais ça vaut vraiment le coup d'y planter sa tente à nouveau.
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Les vacances sont certes faites pour se reposer, mais Camping 2 de Fabien Ontoniente est horriblement paresseux. Certes, il dépaysera les fans du premier volet ravis de planter leurs piquets en terrain connu. Les autres auront intérêt à choisir une autre destination. Dans cette copie carbone du premier, Richard Anconina, papa coincé, remplace Gérard Lanvin pour découvrir les joies des tongs et du karaoké en compagnie de Franck Dubosc. Les autres (Mathilde Seigner, Claude Brasseur, and Co) ont photocopié leurs prestations.
La seule once d'originalité vient d'une intrigue mollasse où des promoteurs veulent raser tentes et roulottes pour construire des immeubles. -
« Camping 2 », c’est l’antidépaysement. Patrick Chirac (Franck Dubosc) a beau revendre du « pur monoï de Dijon », Jacky Pic (Claude Brasseur) arborer un tee-shirt Obama et Paulo (Antoine Duléry) se la jouer outrageusement bling-bling sur la piste du Shogun, rien n’a changé au camping des Flots-Bleus.
Ah si, il y a un nouveau nouveau : Jean-Pierre (Richard Anconina) est de Clermont-Ferrand et remporterait haut la main le concours de mister Coincé.
Sinon, les tubes de l’été _ slip moulant et baraque à frites, apéro et bungalow… _ sont bien là, paresseusement lovés au creux d’une histoire qui n’a foulé personne. Le seul remède à l’ennui, c’est Chirac, ce corps exposé en dépit du bon goût, cette sincérité nunuche, cette ringardise poétique, bref tout ce qui fait de Dubosc notre Steve Carell (« 40 Ans, toujours puceau ») à nous. -
Dans ces conditions, ce n’est un secret pour personne, ce sequel ne relève évidemment pas de notre cinéma. Une fois de plus on en ressort avec ce fâcheux sentiment que tout le projet semble avoir été monté pour se moquer de sa propre audience. Si l’on remarque une tendresse certaine envers les protagonistes, plus qu’envers les figures qu’ils représentent, rien ne vient atténuer notre sentiment d’agacement face à une ambiguïté commerciale qui consiste à flatter chez le spectateur ce que les auteurs trouvent sûrement de plus caricatural chez lui - la complaisance des familles beauf, empêtrées dans une existence de clichés, des tongs jusqu’à la casquette.