Interrogé dans la dernière édition du JDD, Vincent Maraval, le producteur de Welcome to New York sur l'affaire DSK, a critiqué l'émission Un jour / un destin consacrée à Anne Sinclair et les pressions supposément exercées par UGC sur la sortie de son film.

Trois ans après avoir fait la une des médias, l'affaire DSK continue à faire parler d'elle. La faute notamment à la sortie le 17 mai prochain sur internet de Welcome to New York, le long-métrage d'Abel Ferrara, avec Jacqueline Bisset et Gérard Depardieu, revenant de manière romancée sur ce fait-divers ultra-médiatisé. L'affaire est également revenue sur le devant de la scène en avril dernier avec les premières confidences sur France 2 d'Anne Sinclair sur ce procès qui a bouleversé sa vie.Mais l'interview dans Un jour, un destin de l'ex-compagne de Dominique Strauss-Kahn n'a pas plu à tout le monde. Après Gérard Depardieu qui a affirmé à Télérama que cet entretien lui semblait "truqué jusqu'à l'obscène", c'est au tour de Vincent Maraval, le producteur de Welcome to New York, de tacler France 2 et Anne Sinclair. Dans une tribune parue dans le JDD ce dimanche, il affirme ainsi : "C'est une aberration française qu'une journaliste puisse commander un prime time sur elle, avec ses amis qui disent du bien d'elle sur une chaîne de télévision publique. (...) Pourquoi ne lui a-t-on pas demandé : 'Qu'auriez-vous ressenti à la place de Nafissatou ?' On ne lui a pas posé les vraies questions."Anne Sinclair n'est pas la seule à en prendre pour son grade dans cet entretien. Le producteur a en effet critiqué les chaînes de télé françaises et UGC : "Je viens d'apprendre qu'UGC essaie d'empêcher la sortie du film sur ses écrans en Belgique en faisant pression sur ses exploitants. Deux partenaires médias importants nous demandent de retirer leur logo sur l'affiche. Ça me sidère. (...) Je ne suis pas adepte de la théorie du complot. Mais là, les faits parlent pour moi et illustrent, à l'instar de ce que nous subissons depuis trois ans, les relations incestueuses qu'entretiennent dans ce pays les élites, les politiques, les médias. A tous les échelons on pratique l'autocensure, c'est pitoyable. Aucune chaîne de télé française n'a voulu nous financer, alors que nous avions deux immenses stars internationales. On a proposé le scénario à Canal+ et à Orange, qui ont eu des réactions positives avant de refuser."Il poursuit en affirmant : "Ce qui est vrai, c'est que tout le monde nous a déconseillé de tourner ce film, nos amis comme nos ennemis. Dan Franck, que j'ai croisé une fois dans ma vie, à qui on n'a jamais proposé d'intervenir sur le scénario en dépit de ce qui a été dit, m'a même menacé lors d'un dîner auquel assistait une quinzaine de personnes. Je cite : 'Sache une chose, Anne Sinclair dépensera toute sa fortune à détruire ta vie'."