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CHRISTOPHE RUSSEIL/FTV

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La Joie de vivre : le roman rose de Zola

Oeuvre méconnue d?Emile Zola, <strong>La Joie de vivre</strong>, met en scène une orpheline qui reste optimiste en dépit des épreuves qu?elle traverse dans sa famille d?accueil. Anaïs Demoustier incarne cette émouvante héroïne dans le téléfilm diffusé ce soir à 20h35 sur <strong>France 2</strong>. Voilà 20 ans que Jean-Pierre Améris (le réalisateur des Emotifs anonymes) rêvait de porter ce livre à l?écran. Grand bien lui en a pris ! À la fois romantique et moderne, son adaptation raconte le parcours de Pauline, orpheline de 10 ans, recueillie par la famille Chanteau, ses cousins. Héritière fortunée, elle se laisse déposséder petit à petit de ses biens par Madame Chanteau (Marianne Basler) et son fils Lazare (Swann Arlaud), sans pour autant perdre son amour pour eux. Intense et vibrante, <strong>Anaïs Demoustier</strong> incarne la jeune Pauline de façon magistrale. Comédienne des plus prometteuses, elle a reçu pour ce rôle le prix de la meilleure interprète féminine au dernier festival de la fiction TV de la Rochelle. <strong>Philanthrope à l?extrême, Pauline aime la vie, même si elle ne lui rend guère. Est-ce cela qui vous a séduit ?</strong> Enfin un rôle de femme bonne et généreuse ! Aujourd?hui, c?est presque péjoratif de jouer quelqu?un de gentil et de romantique. Il faut être tourmenté, borderline? Pour autant, le rôle de Pauline n?est pas «gnangnan». C?est une jeune fille en quête d?amour et de reconnaissance jusqu?au sacrifice. <strong>Connaissiez-vous ce roman de Zola ?</strong> Pas du tout ! Mais, le réalisateur Jean-Pierre Améris nous a transmis sa passion pour cette ?uvre. Il savait précisément ce qu?il voulait : exprimer toute la fougue de la jeunesse et montrer comment des jeunes gens essaient, tant bien que mal, de se sortir des névroses familiales. Pour un film en costumes, il a une patte très moderne. <strong>Très vite, Pauline s?attache à Lazare qui, contrairement à elle, est velléitaire et rongé par la peur de la mort. </strong> Pauline voit en Lazare tous les hommes possibles. À son arrivée dans la maison des Chanteau, à 10 ans, elle le considère d?abord comme un frère. Au fil du temps, ce sentiment fraternel se transforme en sentiment amoureux. Pauline veut tellement le bonheur de Lazare qu?elle le poussera à épouser Louise, qu?il semble préférer. Quelle abnégation ! On se demande comme elle fait. <strong>Partagez-vous cette "joie de vivre" qui donne son titre au livre et au film ? </strong> Je suis très aimante, j?ai un tempérament enjoué et je déteste les conflits. Aussi ai-je tendance à me montrer arrangeante. <strong>À 24 ans, vous avez déjà 15 ans de carrière?</strong> Après des cours de théâtre, j?ai fait une apparition à 9 ans dans Le Monde de Marty avec Michel Serrault. À 13 ans, j?ai joué la fille d?Isabelle Huppert dans Le Temps du loup de Michaël Haneke. Comme une première histoire d?amour, ces expériences m?ont marquée à vie. Je suis consciente d?être méconnue du grand public, mais ça ne me gêne pas du tout. L?important, c?est mon travail. Pas la robe que je porte à Cannes. Interview Emmanuelle Touraine du magazine Télé 7 jours

Oeuvre méconnue d’Emile Zola, La Joie de vivre, met en scène une orpheline qui reste optimiste en dépit des épreuves qu’elle traverse dans sa famille d’accueil. Anaïs Demoustier incarne cette émouvante héroïne dans le téléfilm diffusé ce soir à 20h35 sur France 2.Voilà 20 ans que Jean-Pierre Améris (le réalisateur des Emotifs anonymes) rêvait de porter ce livre à l’écran. Grand bien lui en a pris ! À la fois romantique et moderne, son adaptation raconte le parcours de Pauline, orpheline de 10 ans, recueillie par la famille Chanteau, ses cousins. Héritière fortunée, elle se laisse déposséder petit à petit de ses biens par Madame Chanteau (Marianne Basler) et son fils Lazare (Swann Arlaud), sans pour autant perdre son amour pour eux. Intense et vibrante, Anaïs Demoustier incarne la jeune Pauline de façon magistrale. Comédienne des plus prometteuses, elle a reçu pour ce rôle le prix de la meilleure interprète féminine au dernier festival de la fiction TV de la Rochelle.Philanthrope à l’extrême, Pauline aime la vie, même si elle ne lui rend guère. Est-ce cela qui vous a séduit ?Enfin un rôle de femme bonne et généreuse ! Aujourd’hui, c’est presque péjoratif de jouer quelqu’un de gentil et de romantique. Il faut être tourmenté, borderline… Pour autant, le rôle de Pauline n’est pas «gnangnan». C’est une jeune fille en quête d’amour et de reconnaissance jusqu’au sacrifice.Connaissiez-vous ce roman de Zola ?Pas du tout ! Mais, le réalisateur Jean-Pierre Améris nous a transmis sa passion pour cette œuvre. Il savait précisément ce qu’il voulait : exprimer toute la fougue de la jeunesse et montrer comment des jeunes gens essaient, tant bien que mal, de se sortir des névroses familiales. Pour un film en costumes, il a une patte très moderne.Très vite, Pauline s’attache à Lazare qui, contrairement à elle, est velléitaire et rongé par la peur de la mort. Pauline voit en Lazare tous les hommes possibles. À son arrivée dans la maison des Chanteau, à 10 ans, elle le considère d’abord comme un frère. Au fil du temps, ce sentiment fraternel se transforme en sentiment amoureux. Pauline veut tellement le bonheur de Lazare qu’elle le poussera à épouser Louise, qu’il semble préférer. Quelle abnégation ! On se demande comme elle fait.Partagez-vous cette "joie de vivre" qui donne son titre au livre et au film ? Je suis très aimante, j’ai un tempérament enjoué et je déteste les conflits. Aussi ai-je tendance à me montrer arrangeante.À 24 ans, vous avez déjà 15 ans de carrière…Après des cours de théâtre, j’ai fait une apparition à 9 ans dans Le Monde de Marty avec Michel Serrault. À 13 ans, j’ai joué la fille d’Isabelle Huppert dans Le Temps du loup de Michaël Haneke. Comme une première histoire d’amour, ces expériences m’ont marquée à vie. Je suis consciente d’être méconnue du grand public, mais ça ne me gêne pas du tout. L’important, c’est mon travail. Pas la robe que je porte à Cannes.Interview Emmanuelle Touraine du magazine Télé 7 jours