Chapelwaite adrien brody
Epix

La star de la série Amazon, en ligne sur Prime Vidéo depuis mercredi, nous raconte comment il s'est retrouvé dans le premier rôle d'une série télé, pour la première fois de sa carrière.

Il paraît que vous étiez tout en haut d'une montagne quand vous avez accepté ce rôle. C'est vrai ?
Adrien Brody
: Oui ! J'étais au Népal, en plein trek dans l'Himalaya, quand ils m'ont proposé de faire Chapelwaite. Je rigole souvent en racontant que j'ai dû prendre une décision avec très peu d'oxygène, parce que j'étais à très haute altitude (rires). Mais je ne regrette pas aujourd'hui."

Pourquoi avez-vous dit oui ?
C'est ce personnage qui m'a impressionné, sa maturité. C'est un homme, un vrai. Quelqu'un qui a rencontré tant de difficultés, depuis sa plus tendre d'enfance. Il se retrouve avec énormément de responsabilités quand la série débute, en tant que veuf et parent célibataire de trois enfants, dans un monde franchement inhospitalier. Ce sont des choses qui m'ont inspirées. C'est un rôle m'a parlé... en haut d'une montage, effectivement (rires). Et puis si j'ai fait peu de télévision en fait dans ma carrière, notamment un peu de Peaky Blinders, je n'ai jamais tenu de rôle central. Je n'avais jamais été le personnage principal d'une série pendant plusieurs épisodes. J'ai eu envie de relever ce challenge.



Qu'est-ce qui fait que vous avez si peu souvent franchi le pas du petit écran ?
On est aujourd'hui dans une nouvelle ère en matière de storytelling avec le format de la mini-série, qui devient de plus en plus intéressant. Mais pour être honnête, je me suis plutôt accroché au cinéma indépendant, un genre avec lequel j'ai grandi, que j'aime par dessus tout et que je fantasme sûrement aussi un peu. J'aime ce cinéma où le public se retrouve dans une salle obscure, que des étrangers s'unissent dans une forme de communion, devant une oeuvre qui les transporte. Mais on est dans une période de transition. C'est de plus en plus compliqué de faire sortir de terre ces projets de films indé. Et dans le même temps, j'aime aussi quand l'écriture est bonne, donc Chapelwaite a été une expérience formidable. J'ai beaucoup aimé avoir du temps pour approfondir le personnage, ses arcs... Je n'ai jamais été opposé à l'idée de faire de la télévision, c'est juste que je n'avais jamais eu de projet qui me parlait avant ça.

Chapelwaite est un genre dans lequel on vous voit peu...
Pourtant, j'adore le style horreur gothique, personnellement. Les livres d'Edgar Allan Poe ou HP Lovecraft. Je trouve ça génial de dérouler un mystère effrayant de manière lente, petit à petit. J'aime l'atmosphère étrange du genre. L'ambiance d'époque aussi, qui fait que les personnages ont peu de ressources à leur disposition pour se défendre. 

Et l'oeuvre de Stephen King ?
Je n'ai pas lu beaucoup de choses de Stephen King. Mais j''ai vu une grande partie des adaptations de son travail qui ont ont été faites. Je dirais qu'il a une manière d'écrire très cinématique. C'est pour ça que ses textes sont si souvent transposés à l'écran. Tout est déjà très puissant sur le papier. Son storytelling est déjà très visuel.

On vous retrouve aussi cette semaine au cinéma dans The French Dispatch, votre 4e film avec Wes Anderson. Vous seriez prêt à tout pour lui ?
Oui, plus ou moins... J'adore Wes en tant qu'ami, que réalisateur. Il m'a offert tellement d'opportunités. Ce film est vraiment spécial, visuellement unique. Faire partie d'un tel projet, ça vaut toujours le coup.

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