Dans son autobiographie écrite avant les attentats du 13 novembre, l'acteur évoque sa conversion à l'Islam et dénonce l'arrogance de vouloir remplacer Dieu.
Les éditions du Cherche-Midi publie cette semaine l'autobiographie de Gérard Depardieu.
Dans ce texte, le monstre sacré du septième art se confie, se confesse aussi, parle de ses excès, de cinéma aussi, raconte "les gens qu'(il) rencontre" et fait "écho à ce qu'(il)'entend", explique-t-il.
Dans cette ouvrage, l'acteur écrit : "Le vrai danger, c’est quand l’homme avec toute son arrogance, sa perversité et son ignorance se met à interpréter les textes sacrés dans le seul but, pas forcément conscient, de se mettre à la place de Dieu. (...) Là, commence la manipulation". Il rappelle aussi qu'à son arrivée à Paris, en 1965, il s'est converti à l'islam : "J'ai fréquenté la mosquée pendant deux ans. Je faisais les cinq prières par jour". Mais, "le vrai danger, ce n'est pas la foi, ça n'a jamais été la foi", martèle-t-il.
Entre coups de gueule et coups de coeur, Depardieu livre également son sentiment sur la devise républicaine française "Liberté, Egalité, Fraternité", sans langue de bois, jamais : "Il y a, bien sûr, les idéaux français, qui ont fait le tour du monde. Mais si on les regarde de près... La liberté, il n’y en a plus. On nous la prend. Les gens sont manipulés, fliqués, on sait tout d’eux. L’égalité a toujours été une utopie. La fraternité, ça j’y crois encore un peu parce que je crois que l’homme est foncièrement bon. Même si à cause de l’esprit politique, il devient chaque jour un peu plus con", dit-il
Enfin, dans les extraits publiés ce matin par L'Express, l'acteur de 66 ans revient sur sa relation avec la président Russe ("On me reproche de fréquenter Poutine, mais j'aurais trouvé beaucoup plus malsain de fréquenter les Kennedy et leur entourage") et reconnaît aussi que "quand l’ennui (le) prend, (il) boit énormément ou (il) mange énormément. Mais dans ce mal-être, ni la drogue, ni l’alcool, ni la bouffe ne m’ont jamais rien apporté de bon", estime-t-il aujourd'hui.
Innocent de Gérard Depardieu,16,80€.
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