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Bella badassBella est donc devenue vampire.... et Kristen Stewart prend enfin son pied. Après quatre films à jouer les potiches, on n'attendait qu'une seule chose : que Bella profite de sa nouvelle condition vampirique pour enfin botter des fesses et s'affirmer autrement qu'en jeune fille naïve trimballée par les événements. On n'est pas trop déçus de ce point de vue-là. Entre sa première scène de chasse où elle manque bouffer un innocent passant, le moment où elle calme Jacob une bonne fois pour toutes à l’aide de sa nouvelle force, sa libido déchaînée et la bagarre finale, Bella-vampire est définitivement badass.La baston finale version X-MenStephenie Meyer l'a avoué : elle a toujours cherché l'inspiration de ses vampires plus du côté des comics que de Bram Stoker. Les pouvoirs surnaturels des suceurs de sang étaient, jusqu'ici, dans la suggestion et la sobriété (télépathie, visions de l'avenir, contrôle des émotions...). Rien de tel dans Twilight 5, où il ne manque plus que des costumes en spandex aux nouveaux vampires : untel balance une "vapeur nauséabonde" (sic) noire et semi-vivante avec ses mains, un autre contrôle les cinq éléments, une Brésilienne envoie des visions colorées et une autre contrôle l'électricité... Résultat, la baston finale regorge de super-pouvoirs flashy, de combos dignes d'un jeu vidéo et tient assez de X-Men : L'affrontement final. Et c'est en fait assez réjouissant. Aucune trace de sang dans ce pugilat où, pourtant, on arrache des membres, où les têtes volent, où un loup-garou porte dans sa gueule une main tranchée, où des vampires dotés de super-pouvoirs font du kung-fu en CGI. Ce n’est pas Blade 2 mais on rigole bien. Surtout quand un vampire ouvre la terre en deux d’un coup de poing, créant un gouffre rempli de lave dans lequel se précipitent des corps hurlant. C’est n’importe quoi, mais dans le bon sens.Le "moment Marion Cotillard" de Michael SheenCaster le britannique Michael Sheen - dont on a pu apprécier le grand talent en Tony Blair dans The Queen ou en coach de foot dans The Damned United - dans le rôle d'Aro Volturi, grand big boss des vampires du monde de Twilight était plutôt une chic idée. Sheen est la majorité du temps en mode impro, parfois inspirée (la catchphrase "first it's the spelling, then it's the grammar" à la fin de Révélation 1 n'était pas écrite), parfois grande folle eurotrash sortie d'un clip de Laurent Boutonnat. Et dans Twilight 5, avant la grande baston finale, Sheen lance une espèce de gloussement de joie en Dolby Surround face à Renesmée qui a stupéfait le public. Dont une partie, à la sortie de la projection, s'est empressée de surnommer ce passage le "moment Marion Cotillard" de Sheen. Vous pouvez déjà guetter le tumblr et les gifs... Du lol en perspective.La vraie-fausse finLa question la plus brûlante est bien sûr de savoir à quoi ressemble le point final à la saga. On ne spoilera pas la façon dont la scénariste Melissa Rosenberg a pu inclure une scène de bataille finale alors que le roman n'en comprenait pas, et c'est sans doute à ce léger twist de script que Robert Pattinson faisait référence en interview. Mais si l'attente du final était aussi grande, ce n'était pas pour suivre le destin de Bella, Edward et Jacob puisqu'il est bien connu des fans des livres, mais pour découvrir le teasing de la suite que nous concocte le studio Lionsgate, prêt à faire (sur)vivre la licence vaille que vaille. Et c'est peut-être ce à quoi il ne faut pas s'attendre dans ce dernier chapitre : un vrai point final. S'achevant de manière aussi ouverte que Twilight 1 et 3, sans avoir bouclé ses arcs narratifs ni changé l’équilibre des forces, la saga peut tout aussi bien se terminer là que continuer de plusieurs manières. Mais aucun - et nous disons bien AUCUN - indice, clin d'oeil final ou easter egg. On se contentera d'un générique rétro citant en images presque tous les acteurs des cinq films pour un dernier adieu. Ou un simple au revoir.Twilight - Chapitre 5 : Révélation 2e partie sort demain dans les salles. Sylvestre Picard