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PHOTOS - Stanley Kubrick : les secrets d'un fan de football fou... mais pas extra-terrestre !

Des choses qui ne sont pas à l’expo

<em>« Comme c?était peu après que Kubrick ne décède, la maison ressemblait à la sienne, de son vivant : elle était ordonnée de façon à être pratique, elle n?avait pas été peinte pendant des années, une vieille photocopieuse et un vieux fax reposait dans un coin, il n?y avait pas de plafond. Au fond, c?était génialement inintéressant mais, au beau milieu de tout ça, il y avait ces milliers de cartons qui n?avaient pas été archivés. »</em>

… voire fou…

<em>"Face à ces archives immenses, il existe deux réponses possibles. La première, très prosaïque, était qu?il avait une grande maison et qu?il n?avait pas à jeter les choses. Comme il pouvait mettre ses souvenirs dans des cartons qu?il pouvait entreposer à loisir, pourquoi ne pas le faire ? La seconde, tout autre, est que son cerveau fonctionnait de manière différente. Il avait un souci presque maladif de la perfection. J?ai, par exemple, trouvé un mémo où il demandait à un fabricant de carton de lui confectionner une boîte pour entreposer ses documents. Il lui demandait des boîte « Ni trop serrées, ni trop lâches : juste parfaites. ». Je suis sûr qu?il existe un terme médical pour décrire ce genre d?habitudes mais ce n?est qu?une façon de catégoriser quelqu?un. Son collaborateur de toujours, Jan Harlan, m?avait dit une fois que c?était sa façon de faire des films. Et qu?ils parlent d?eux-mêmes !"</em>

Que nous apprennent les boîtes de Stanley Kubrick ?

<strong>Alors que l'exposition Stanley Kubrick à la Cinémathèque Française a ouvert ses portes la semaine dernière, <em>Premiere.fr</em> se penche sur quelques secrets du cinéaste dévoilés dans un documentaire inédit en France, <em>Stanley Kubrick's boxes</em>.</strong>Auteur du livre<em> </em><em>Les chèvres du Pentagone</em> (adapté l?année dernière au cinéma), Jon Ronson est, avec un archiviste allemand, une des seules personnes à avoir eu accès aux archives de Stanley Kubrick. Pas l?exposition présentée à la cinémathèque française, ni les étagères de l?Université des arts de Londres où les cartons reposent, mais bien le hangard, situé dans la maison des Kubrick, où le cinéaste entreposait ses affaires. Peu après la mort de ce dernier, ce journaliste anglais a eu le droit d?ouvrir les petites boîtes du maître pour en tirer un documentaire passionnant intitulé <em>Les Archives de Stanley Kubrick</em>. Naturellement, <em>Premiere.fr </em>lui a demandé ce qu?il a appris de Stanley, dans ces fameuses archives.Par Julien Welter.

…mais pas un extra-terrestre

« Qu?est-ce que les archives révèlent de Kubrick ? Ca dépend de votre définition d?une « révélation ». A l?époque, personne ne savait rien de Kubrick. L?homme était une énigme. Tout ce que j?apprenais de lui était donc nouveau et fascinant. Oui, les archives montrent qu?il avait un souci du détail et de la perfection presque maladif. Mais, si vous cherchez la confirmation que c?était un extra-terrestre, vous ne la trouverez pas. Parce qu?il n?aimait pas donner d?interview, il a existé dans les médias par son absence et les gens l?ont imaginé comme une sorte d?<strong>Howard Hughes</strong> moderne. De ce que j?ai pu voir dans les archives, il n?était pas du tout ainsi. C?était une personne adorable. Dans de vieux bouts de films que j?ai pu voir, il était même tout à fait charmant. Les archives ne le mythifient pas. Plus on fouille dans ces archives, plus on déchiffre l?énigme qu?il était.»

Que Stanley était un cinéaste très appliqué...

« Ces cartons recélaient des choses très ordinaires pour un cinéaste. Des objectifs, des carnets de tournages, des croquis, etc. Néanmoins, même pour un cinéaste « normal », il avait des stocks énormes de photos de repérages accumulés tout au long de ses films. J?avais l?impression que la totalité de Londres et du Sud-Est de l?Angleterre avait été photographié. C?était incroyable. Pour Eyes wide Shut, il a demandé à ce que l?on prenne des clichés de toutes les devantures de <em>commercial street</em>, du haut d?une échelle, pour ne pas déformer l?image. Tout ça pour qu?il puisse réfléchir aux repérages, avec le directeur de la photographie, sans se déplacer. J?ai également trouvé une cassette d?essai où un acteur essaye tous les chapeaux possibles et imaginables pour trouver celui qui conviendrait pour Orange Mécanique. Alors qu?on repère, en général, deux ou trois lieux intéressants pour tourner une scène, Kubrick, lui, aurait voulu avoir une photo de tous les lieux qui auraient pu convenir pour cette scène. C?était sa façon de travailler et elle était intense. »

Que Stanley aimait le football américain

<em>« Comme je cherchais au hasard, et que les cartons n?étaient pas ordonnés, ils pouvaient contenir tout et n?importe quoi. J?ai trouvé des cassettes de football américain qu?il se faisait envoyer d?Amérique parce qu?il en était friand. J?ai également trouvé des cartons de lettres de fans. Elles étaient classés par ville et il annotait « fou », en rouge, celles agressives. On m?a dit que c?était pour le cas où il était assassiné et que la police devait chercher un coupable. Au début, il était donc impossible de formuler une opinion sur Kubrick, c?était trop incohérent. Il avait également une passion pour la papeterie et adorait acheter des crayons, des blocs-notes, etc. Qu?il payait en liquide pour ne pas qu?on le reconnaisse. » </em>

Alors que l'exposition Stanley Kubrick à la Cinémathèque Française a ouvert ses portes la semaine dernière, Premiere.fr se penche sur quelques secrets du cinéaste dévoilés dans un documentaire inédit en France, Stanley Kubrick's boxes.Auteur du livre Les chèvres du Pentagone (adapté l’année dernière au cinéma), Jon Ronson est, avec un archiviste allemand, une des seules personnes à avoir eu accès aux archives de Stanley Kubrick. Pas l’exposition présentée à la cinémathèque française, ni les étagères de l’Université des arts de Londres où les cartons reposent, mais bien le hangard, situé dans la maison des Kubrick, où le cinéaste entreposait ses affaires. Peu après la mort de ce dernier, ce journaliste anglais a eu le droit d’ouvrir les petites boîtes du maître pour en tirer un documentaire passionnant intitulé Les Archives de Stanley Kubrick. Naturellement, Premiere.fr lui a demandé ce qu’il a appris de Stanley, dans ces fameuses archives.Par Julien Welter.