François Descraques nous explique pourquoi Le Visiteur du futur n’est pas "le produit dérivé d’un univers étendu".
Le Visiteur du futur, le film, sort le 7 septembre en salles. Un super film, d’après nous (notre critique est là), d’autant plus réussi que ses créateurs ont réussi à ne pas s’enfermer dans un film fait pour les fans exclusivement. La web série, lancée en 2008, compte quatre saisons et 57 (courts) épisodes, plus une BD, un roman, un manga… Mais pas de panique, pas besoin de tout s’enfiler en vingt-quatre pour espérer comprendre ce qui se passe dans le film. François Descraques, créateur de la série, réalisateur et scénariste du film, nous l’explique dans le nouveau numéro de Première (actuellement en kiosques) : ce n’est pas, d’après lui, "le produit dérivé d’un univers étendu".
Le Visiteur du futur : un Terminator... en version comédie française [critique]Le cinéaste a mis "cinq ans à l’écrire. À trouver le bon axe, les bons personnages. Il y a eu au moins dix versions, sous forme de synopsis, sans dialogues. Avec dix intrigues différentes. Je n’arrivais pas à trouver la porte d’entrée", admet-il. Le déclic est venu lorsqu’il a accepté de mettre à l’arrière-plan Raph, l’un des personnages principaux de la série. "J’en ai fait un sidekick, ça m’a soulagé. Et mon frère aussi : il ne voulait pas porter le film sur ses épaules. Ça a été long à accepter dans ma tête, mais à partir de là, je suis parti sur un nouveau thème. Le conflit générationnel, comment on voit l’avenir quand on est jeune, vieux, parent ou sans enfant. J’ai choisi un père et sa fille… Et c’est devenu fluide, mais il a fallu que j’écrive toutes ces mauvaises versions pour qu’enfin ça me paraisse facile."
Au sommaire de Première n°532 : Avatar 2, Marilyn Monroe, Roschdy Zem, Le Visiteur du futur, Le Seigneur des Anneaux & House of the Dragon..."Dès la fin de la saison 4, je savais que la prochaine étape serait un long et j’ai bouclé beaucoup d’intrigues secondaires en me débarrassant de certains personnages. J’ai reposé des bases très simples : d’un côté, l’équipe du Visiteur du futur qui veut sauver le monde et de l’autre la Brigade temporelle qui veut l’en empêcher", raconte François. "Je n’ai jamais essayé de voir le long comme la finalité de la série, au contraire. J’ai voulu en faire une œuvre en soi. Autonome. Qui ne demande pas d’avoir vu la série, alors qu’elle en utilise le background. Pas si simple, donc…" Le modèle du film est Star Trek (1979) de Robert Wise, qui faisait passer la série SF de Gene Roddenberry sur grand écran : "Enfant, j’avais adoré les personnages du film Star Trek, sans même connaître l’existence de la série."
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