Un film d'action également porté par Jennifer Lopez qui vaut le détour, à revoir ce soir à la télévision..
Le Stath' sera en concurrence avec lui-même, en ce jeudi soir. Pendant que TMC proposera Un homme en colère (Guy Ritchie, 2021), W9 misera sur Parker (Taylor Hackford, 2013). Difficile de choisir pour les amateurs d'action : ces deux films sont réussis, dans leur genre.
Après Lee Marvin ou Mel Gibson, Jason Statham incarnait en 2013 le héros créé par Donald Westlake. Avec Parker, cet auteur a inventé l'un des meilleurs personnages de roman noir. Le voleur qui ne vit que par un code de l’honneur, et ne renonce jamais à jouer des poings pour le faire respecter a été interprété de nombreuses fois au cinéma. Entre autres par Lee Marvin (Le point de non-retour), Jim Brown (Le crime, c’est notre business) et Mel Gibson (Payback). Le prochain à le faire sera Robert Downey Jr., et avant lui, il y a donc eu Jason Statham. L’acteur, qui se spécialise dans les personnages de dur à cuire, des Transporteurs à Blitz est le seul à l'avoir joué dans un film simplement intitulé Parker.
C’est le revenant Taylor Hackford (Officier & Gentleman, Contre toute attente) qui a réalisé cette nouvelle adaptation de Westlake, avec l’intention comme il le déclarait à Variety de ne pas en faire une série B : « Je ne veux pas être coincé dans le cinéma de genre. C’est justement ce que j’adore avec un tel matériau de départ : il y a de quoi sortir du roman de gare pour aller vers un grand film tout court ».
A-t-il réussi son pari ? Voici ce qu'écrivait Frédéric Foubert dans sa critique du film pour Première :
"Imaginé par l’écrivain Donald E. Westlake (alias Richard Stark), le personnage de Parker a pris, au fil des adaptations ciné, les traits de gens comme Lee Marvin (Le Point de non-retour, John Boorman, 1968), Robert Duvall (Échec à l’organisation, John Flynn, 1973) ou Mel Gibson (Payback, Brian Helgeland, 1999). Il a aujourd’hui la dégaine de Jason Statham dans cette petite « badasserie » du samedi soir signée Taylor Hackford.
Le réalisateur de Ray emballe ça avec son habituelle absence de personnalité, lorgnant finalement moins du côté de Boorman & Co que de celui de Soderbergh période Hors d’atteinte – Jennifer Lopez retrouve d'ailleurs ici un rôle à la Karen Sisco, celui d’une fille sexy et dessalée qui en pince pour les bad boys. Elle est parfaite, le résultat est cool et violent comme il faut, les méchants (des trognes échappées de The Shield et The Wire) sont bien castés, mais on ne choquera personne en précisant qu’à aucun moment le film n’arrive à la cheville de ses prédécesseurs. Chaque époque aurait-elle le Parker qu’elle mérite ?"
Notez qu'un autre cinéaste avait tenté une approche différente du personnage de Parker : en 1966, Jean-Luc Godard, s’était basé sur Rien dans le coffre pour son Made in U.S.A. Il n’avait cependant pas acheté les droits de ce roman. Westlake l’avait attaqué en justice et le film avait du coup été interdit de sortie dans certains pays, jusqu’à la mi 2009, quelques mois après la mort de l’écrivain. Dans cette version, Parker était une femme, incarnée par Anna Anna Karina.
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