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Enfin l’excitation : le festival de Cannes vient de provoquer le réflexe pavlovien de saison en annonçant sa sélection. Comme d’habitude, l’évènement ressemblera à un buffet à volonté (les américains disent “all you can eat”). Et si les premiers commentateurs ont déjà qualifié de “sage” le cru 2012, certains films risquent pourtant de surprendre. Petite revue des effectifsEn CompétitionOn commence avec La Mort en douce d’Andrew Dominik, un film de gangsters qui s’annonce sec et dense (1H40) par rapport au précédent et magistral L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, déjà avec Brad Pitt. Dans Des Hommes sans loi, l’australien John Hillcoat s’attaque avec son complice Nick Cave à un univers 100% américain qu’ils semblent connaître sur le bout des doigts: la province white trash des années 30 aux Etats-unis, là où les moonshiners trafiquent leur alcool clandestin.  La bande-annonce est une des plus excitantes de l’année. Autre bande-annonce habile, celle de Cosmopolis, qui suggère que le père Cronenberg est peut-être revenu au registre viscéral qu’il pratiquait jusqu’à Crash. Mais prudence : il faut juger sur pièces en espérant que le vieux roublard ne va pas trop nous embrouiller avec ce qui ressemble à un huis-clos dans une limousine.