Nom de naissance Moustapha
Genre Homme
Avis

Biographie

Ecrivain tchadien, Baba Moustapha a éclairé de milles feux, par son talent, la littérature francophone… avant de s’éteindre, malheureusement, d’une manière aussi brusque et soudaine, que le fut son ascension. Baba Moustapha est né au Bogo (Tchad), une zone frontalière au Cameroun. Enfant, ses parents divorcent, le laissant dans une situation inconfortable. Il est immédiatement pris en charge par sa tante paternelle qui le surnomme affectueusement, Baba. Ce nom ne le quittera plus. Il l’utilisera comme pseudonyme et sera connu comme tel. A l’école, Baba Moustapha se révèle être un élève intelligent, sérieux et talentueux. Après de brillantes études secondaires, il est admis en 1973 à l’école nationale d’administration (ENA) du Tchad, dont il sort préfet adjoint de la région du Chari-Baguirmi, au sud du Tchad. Toutefois, sa brillante carrière administrative n’altère, ni n’entrave ses prétentions artistiques. En effet, parallèlement à ses études au sein de l’ENA, il a écrit plusieurs pièces dont Un mariage difficile, Le Maître des djinns (publiée en 1977), et Makarie aux épines. Il obtient même, en 1973, pour cette dernière, le Prix du Concours théâtral interafricain. Plus tard, Le Commandant Chaka est considéré par les analystes comme le fruit de sa maturité intellectuelle et artistique. Enfin, Le souffle de l’harmattan est son roman « testament ». Doué, Baba Moustapha bénéficie d’une bourse afin de reprendre ses études à l’Institut International d’Administration de Paris. Il meurt subitement en 1983, des suites d’un accident. Il n’avait alors que trente ans et préparait sa thèse de droit international. Sa vie fut brève mais riche et son œuvre reste fondamentale dans l’histoire du théâtre africain. Au Tchad, une association a été fondée en son nom, l’Association Artistique et Culturelle - Théâtre Vivant Baba Moustapha (ACT-TVBM). Elle se fixe aujourd’hui pour but de développer une prise de conscience sur les conséquences désastreuses du SIDA par le biais de multiples activités artistiques, dont le théâtre. Il demeure aujourd’hui un grand nom dans la culture africaine. En France, ses œuvres sont pour la plupart publiées à titre posthume, comme par exemple Le Commandant Chaka qui n'est publié qu’en 1983 par Hatier.