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Edouard, fils aîné du roi Simien rejeté par sa tribu à sa naissance, a grandi loin des siens. Trop petit et handicapé d’un bras, il compense en ingéniosité ce qu’il ne peut accomplir grâce au physique et va découvrir la bipédie, le feu, la chasse, l’amour… Le premier film de Jamel est un projet vieux d’un quart de siècle, adaptation d’un petit bouquin de Roy Lewis à la portée universelle sur lequel le comique français est arrivé il y a sept ans et qu’il a fini par porter sur ses épaules. Qu’il a réussi, même, à transformer en récit autobiographique. Filmé en motion capture, ambitieux et techniquement assez abouti, Pourquoi j’ai pas mangé mon père est entièrement bouffé par l’acteur-réalisateur, qui ne laisse aucune place aux seconds rôles ou bien les cantonne à des imitations grotesques (le singe inspiré de Louis de Funès est carrément embarrassant) et fait le show comme sur la scène du Comedy Club, un soir où il ne serait pas très en forme. Le scénario est bancal, les vannes paresseuses, le rythme pas tenu : pas sûr que le nom et l’aura de Jamel suffisent à faire de cette comédie familiale le grand divertissement rassembleur qu’il se doit d’être pour rentabiliser son budget faramineux.
Toutes les critiques de Pourquoi j'ai pas mangé mon père
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Au-delà de son allure, c’est la voix et le bagout si particulier de ce premier homme qui font du film une réelle réussite.
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Le résultat est à l’image de son concepteur, à savoir, généreux, drôle, inventif, turbulent et, surtout, touchant.
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La seconde partie, plus démonstrative, perd un peu de ce tonus initial côté écriture. Mais c’est tellement chaleureux qu’on adore se perdre dans cet univers cocasse et plein de charme. Avec, en prime, un brin de poésie.
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Les plus jeunes acquerront quelques notions sur leurs origines en s'amusant, les plus vieux rigoleront et s'émouvront aussi un peu des éternels travers de notre espèce. La forme sert à merveille le fond : réalisée en motion capture, l'animation est magnifique...
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Le film hybride une esthétique criarde, pas spécialement subtile, inspirée de celle des grosses productions animées hollywoodiennes actuelles et la drôlerie irrésistible du verbe de Debouzze, alliage élastique et mutant de folie néologiste et de régression carapatée, qui donne au film sa personnalité.
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Du rythme, de l’aventure, un humour à la portée de tous et de l’amour, au sens large du terme. Mieux : artistiquement, graphiquement, ce dessin animé, le premier entièrement réalisé en performance capture en Europe, est une grande réussite.
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L'humour propre à Jamel Debbouze domine de bout en bout et touchera toute la famille. Une belle réussite, doublée d'une performance.
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Pari réussi pour le trublion du cinéma français, l’animation est impeccable et l’histoire a un vrai fond. "Pourquoi j’ai pas mangé mon Père" n’aura même pas à rougir devant les grands studios américains. Grâce à son humour et sa fraîcheur, les enfants vont l’adopter.
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Le scénario est un brin fourre-tout (...) On s'attendait à une Jamel comédie. "Pourquoi j'ai pas mangé mon père" ressemble plus à un Disney sur de la musique soul, écrit par le Gérard Oury de "Rabbi Jacob"... et c'est une bonne surprise.
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Sans être aussi innovant qu’une prod Pixar, le résultat est honorable et assure son cahier des charges de divertissement populaire.
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Pour les fans de l'humour de Jamel Debbouze, ce premier essai destiné a priori aux plus jeunes, ressemblera à une initiation à la théorie évolutionniste, sans prétention mais pas dénué d’intérêt. Pour les autres, le cirque comique parfois intempestif de Debbouze pourrait bien être rédhibitoire.
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Un passage à l’animation plutôt réussi malgré un début laborieux, dans lequel Jamel use de son bagout, de ses mots détournés et de son humour pour nous livrer ce drôle de “Chaînon manquant pour les nuls”.
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Dans une France qui fait des gargarismes de discours réacs, voir l’une de ses célébrités les plus populaires prendre le contre-pied total - et ce, sans aucune naïveté ou niaiserie - est évidemment très louable, voire franchement aimable. Mais l’habillage visuel, pas beau, n’est pas à la hauteur de ce discours.
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Cette expérience française de Motion-Capture n’est ni le désastre redouté, ni le spectacle populaire fade qu’il pouvait laisser transparaître au premier abord, il suinte l’effort, la volonté de transcender les préjugés et ne trahit jamais la pertinence politique de Jamel.
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Ce film, au débit mitraillette rendant parfois inintelligibles les échanges des personnages, déborde de clins d’œil à la filmographie de Jamel Debbouze lui-même, à des dessins animés et même à Louis de Funès.
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Son scénario manque de dinguerie et de rythme, s'appesantissant sur des scènes convenues et glissant sur des moments d'humour décalé qui auraient apporté du relief. (...) Parfois hilarant ou spectaculaire, ce film reste, en revanche, confiné dans une puérilité inattendue. Les tout-petits devraient se régaler.
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L’ennui, c’est qu’on a le sentiment constant de supporter un one-man-show qui n’avait pas vraiment sa place dans le cadre d’un film d’animation. Dommage.
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Hystérique, mégalomane et techniquement hideux, le film est à réserver aux fans hardcore d'un comique en perdition.
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Sautillant d'une case à l'autre, ce salmigondis impur et laid se passe de tout liant narratif et néglige même ses punchlines comiques, dissoutes dans les borborygmes insupportables des singes.
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Un scénario poussif (...) des personnages numériques assez affreux (...) des dialogues d'une grande banalités (...) une bande-son téléphonée. Bref, si vous cherchez une punition pour vos enfants...
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Techniquement, c’est carré. Artistiquement, c’est foiré. Aucun charme, aucune poésie. Deux, trois gags surnagent, on a à peine le temps de les apprécier.