Le parcours chaotique du film par Nabil Ayouch : "Tout a commencé un peu avant le Festival. La Quinzaine des réalisateurs nous a demandé quatre extraits pour leur site, comme c’est l’usage pour tous les films sélectionnés. Aussitôt, ces séquences ont été piratées, balancées sur le Net et vues des millions de fois, particulièrement au Maroc où une vague d’hystérie absolument délirante s’est propagée sur les réseaux sociaux. En parallèle des projections, on nous assassinait sur la Toile... Au lendemain de notre retour de Cannes, à la suite de ce véritable tollé, le ministre marocain de la Communication interdisait le film avant même que le visa d’exploitation n’ait été demandé. Depuis, nous avons tous fait l’objet de di- verses insultes et de menaces de mort. Une page Facebook s’est créée sur laquelle 4 000 personnes ont « liké » mon exécution." [Premiere, Septembre 2015]