Le créateur de la série-événement de Canal+ revient sur le show et ses petits à-côtés.
Co-production à gros budget (près de 20 millions d'euros), au casting quatre étoiles (Tahar Rahim, John Hurt) avec à la réalisation le suédois multi-talentueux Johan Renck et à la musiqueDavid Bowie, Panthers, qui fait ses débuts ce soir sur Canal+, parcourt l'Europe sur les traces des Pink Panthers, le gang venu des Balkans passé maître en vol de bijoux, au début des années 2000. Une première diffusion que même le gang ne ratera pas.
Aussi légendaires qu'insaisissables, les Pink Panthers sont une organisation internationale de braqueurs serbes spécialisée dans les braquages de bijouteries de luxe. Leur surnom leur a été attribué en 2003 par Scotland Yard après que des policiers aient découvert une bague en diamant bleu cachée dans un pot de crème de soins appartenant à l'un des membres, comme dans la comédie La Panthère Rose.
Spécialiste du grand banditisme et du gang de braqueurs, c'est le journaliste Jérôme Pierrat qui en 2009, a proposé l'idée d'une série sur les Pink Panthers à Canal+.
Aujourd'hui, six ans plus tard, dans les colonnes de 20 Minutes et le jour de la diffusion du premier épisode de Panthers, Jérôme Pierrat revient sur les origines de la série, son tournage, son rôle et sur les Pink Panthers, évidemment.
Panthers n'est pas juste "un film de braquage", précise avant tout le journaliste soucieux que l'intrigue de la série qu'il a imaginée s'attarde surtout sur "les enjeux géopolitiques" et "la transformation du monde criminel" expliquant avoir énormément "bourlingué" ("dans les Quartiers Nord de Marseille, dans le 9-3, dans des camps de gitans en Serbie, au Monténégro") avec le scénariste de la fiction, l'anglais Jack Thorne, pour que ce dernier s'imprègne du milieu que le journaliste connait si bien : "On est parti à la rencontre d’un panel assez large de types plus ou moins recommandables, aussi bien des voyous que des politiciens serbes radicaux, ou le personnage d’expert en sinistres. Jack ouvrait grand les yeux et les oreilles, il était comme un enfant", détaille-t-il.
Consultant premium, Jérôme Pierrat a travaillé main dans la main avec l'équipe de production, aussi bien à l'écriture des scénarios - "pour que tout soit plausible et réel" - qu'au bon déroulement des tournages dans les endroits sensibles raconte-t-il : "Je suis pas mal intervenu à Marseille pour qu’on tourne dans les quartiers Nord, où j’avais longtemps été pour un documentaire de Canal+ [Marseille Gangsters]. J’ai bossé là-dessus pour qu’on puisse tourner sans payer…".
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Spécialiste des Pink Panthers, le journaliste d'investigation les décrit aujourd'hui sur le déclin ("Il y a 190 mecs au trou, et aujourd'hui les gros leaders sont soit incarcérés, soit planqués"), évoque leurs braquages comme des casses "légendaires", vante "leur culot" et assure que ces derniers seront au rendez-vous Canal+, devant leurs téléviseurs, comme pour revivre leurs années de "gloire" : "Ils ont été très attentifs au tournage dans leur région. Le Monténégro, c’est la moitié de la Corse, vous vous doutez qu’une équipe internationale de 150 personnes ne passe pas inaperçue. Ils m’ont dit qu’ils étaient au courant, et ça les a plutôt amusés. J’ai bien prévu de leur envoyer quelques coffrets DVD!".
Les six épisodes de Panthers seront diffusés à partir du 26 octobre sur Canal+.
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