Le prototype miracle One Shot se déploie en franchise et en saga d’action au long cours dans le sequel One More Shot, enfin disponible en France en VOD.
Moins de vingt-quatre mois après One Shot, et tout juste un an après le dernier film de James Nunn (Shark Bay), débarque One More Shot en VOD, la suite de ce petit miracle d’action fauché, intégralement tourné en (faux) plan-séquence. L’aspect unitaire et prototype du projet original semblait pourtant inscrit jusque dans son titre. Par ailleurs, que pouvait-on bien rajouter à cette histoire de Navy Seal, joué par le bien-aimé Scott Adkins, empêchant l’exfiltration d’un dangereux terroriste au cœur d’un simili-Guantánamo polonais ?
Regardez One More Shot en VOD sur Première MaxBombes sales et coups tordus
Le début de One More Shot laisse pantois : des cuts partout à l’image. Au moins une vingtaine de coupes en à peine deux minutes pour nous exposer, en caméras subjectives, un raid raté de Navy Seals à la recherche d’une « bombe sale ». L’idée du « plan unique » aurait-elle fait long feu ? À la fin de la séquence, un lent dézoom laisse entrevoir un écran de tablette qui diffusait le montage de l’assaut...
Ce coup tordu est à l’image de cette suite, qui débute une ou deux heures après la fin du précédent, et se retrouve cette fois avec beaucoup de choses à raconter, beaucoup de personnages à nous présenter, et comme entravée par son concept initial. One Shot était à l’os, c’était un film de siège, presque un huis clos, celui-là se sent obligé d’en faire beaucoup plus (syndrome du numéro deux oblige).
Il propulse Adkins à l’intérieur d’un immense aéroport (désert, de nuit) pour y résoudre une machination menée par une « rogue nation » visant à faire péter tout Washington et son président à coups de bombe sale, donc. D’où beaucoup de blabla, de complots énoncés par des acteurs approximatifs, et capturés en plan-séquence et temps réel pendant presque deux heures. Ouille.
Derrière ce problème quasi rédhibitoire se logent tout de même des moments d’action sensationnels, moins portés par la condition physique de Scott Adkins, qui nous a paru ici un poil fatigué, que par l’inspiration de James Nunn. Sachez qu’ils sont nombreux et que chacun a été conçu comme une petite équation de mise en scène à résoudre (De quel point de vue ? Espace clos ou grand ouvert ? Plutôt suspense ou corps à corps? Avec ou sans têtes qui explosent ?).
Nunn répond systématiquement de manière inventive à ces problématiques − ceci avec un budget qu’on devine à nouveau extrêmement restreint. Il a l’air de tellement aimer ça d’ailleurs qu’il prend d’ores et déjà rendez-vous pour un troisième, voire un quatrième volet. On se retrouve donc d’ici une dizaine de mois, pour le déjà très attendu One More More Shot.
One More Shot de James Nunn, avec Scott Adkins, Michael Jai-White, Tom Berenger. En VOD.
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