l'homme qui aimait les femmes
les Films du Carrosse

Le film culte du réalisateur français de la Nouvelle Vague, avec Charles Denner et Brigitte Fossey, est diffusé lundi soir sur Arte, suivi de Vivement dimanche !

Deux ans après L’histoire d’Adèle H, récit d’une passion amoureuse à un seul personnage, François Truffaut fait le récit de l'obsession d’un homme pour toutes les femmes. Au lendemain de noël 1976, un long cortège de femmes suit le cercueil de Bertrand (Charles Denner). Qu’elles soient de "grandes tiges" ou de "petites pommes", Bertrand les aime toutes : "Aucune femme n’est pareille. Chacune à quelque chose d’unique et d’irremplaçable."

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Bertrand travaille dans une entreprise d’aérodynamisme, le soir il retranscrit, une cigarette à la bouche sur sa machine à écrire, le récit de sa vie rythmée par ses rencontres avec les femmes. C’est ce qui le définit, son amour insatiable pour elles, il est autant amoureux des femmes que de l’idée même de la femme et de l’amour. Un genou, une épaule dénudée ou un regard suffit. Elles sont son art, son inspiration, les aventures de sa vie et son obsession qui sera la raison même de sa mort : ''Mais qu’est-ce qu’elles ont de plus que celles que je connais toutes ces femmes ? Eh bien ce qu’elles ont de plus ce que ce sont des inconnues.''

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Il n’y a presque pas de musique dans L'Homme qui aimait les femmes, seulement le bruit de la machine à écrire et la voix de Bertrand, narrateur de sa propre vie. L’écriture rythme ce récit construit de retours en arrières qui s’entrelacent comme une envie d’aller et venir entre les différents registres du vécu ou une envie de revivre ?

Bertrand poétise son obsession : "Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre, son harmonie." Pour ensuite la généraliser, la transformer en amour : "La vérité je vais vous la dire : elles veulent la même chose que moi. Elles veulent l’amour. Tout le monde veut l’amour, toutes sortes d’amour." Mais Bertrand est surtout condamné à cette errance, face au mépris passé de sa mère à son égard et le départ de Véra, qu’il avait aimé.

L’homme qui aimait les femmes sera suivi sur Arte d’un autre film du réalisateur, Vivement dimanche !, réalisé en 1983 avec Jean Louis Trintignant en agent immobilier suspecté de meurtre et Fanny Ardant en secrétaire éprise menant l’enquête.