Toutes les critiques de Paroles de bandits

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Les bandits, ce sont les clandestins ou ceux qui les aident ? La question est posée en préambule de ce documentaire qui s’intéresse au sort des migrants dans la vallée de la Roya (située à la frontière sud avec l’Italie), fameuse pour abriter le militant Cédric Herrou (le « héros » d’un autre docu, Libre, présenté à Cannes en 2018), arrêté plusieurs fois pour l’assistance qu’il porte aux clandestins. Herrou qu’on voit d’ailleurs dans une séquence clé du film où il jette furieusement de sa maison un matelas, une tente et autres accessoires, les seules « armes » qu’on lui reproche de posséder. Scolaire dans sa forme (différentes voix off se superposent à des images assez banales), Paroles de bandits pointe justement les problèmes humanitaires soulevés par les demandeurs d’asile. Il s’achève sur un témoignage lucide et puissant d’un migrant. Face caméra cette fois.