Toutes les critiques de Abus de faiblesse

Les critiques de Première

  1. Première
    par Frédéric Foubert

    Le bad boy s’appelle Vilko, la réalisatrice, Maud, mais on est invités à reconnaître en eux Christophe Rocancourt et la réalisatrice Catherine Breillat, qui relate ici l’escroquerie dont elle a été victime
    en 2007-2008. Tout le monde connaît l’affaire, et le problème du film est justement dans la manière dont l’écho médiatique du fait divers fait constamment écran à la « fiction ». Autrement dit, Kool Shen a beau faire le job, on vous échange n’importe quel talk-show avec l’embobineur Rocancourt contre dix Abus de faiblesse. Breillat relate les faits de manière froide, objective, comme on rédigerait un dépôt de plainte, et n’effleure les potentialités dramaturgiques du sujet que dans le dernier tiers du film, qui se met soudain à ressembler à une version glauque et dégénérée de Sunset Boulevard. Mais le grand film sur (et avec ?) « l’arnaqueur des stars » reste à faire.

Les critiques de la Presse

  1. Pariscope
    par Arno Gaillard

    Catherine Breillat filme un corps diminué, brisé, le sien. Mais ce qu’elle nous montre surtout ce ne sont pas un amant et sa maîtresse, mais deux renards issus d’univers dans lesquels le mensonge règne, qui se reconnaissent et se tournent autour en tentant d’utiliser l’autre. « C’était moi et ce n’était pas moi… », dit Maud dans le dernier plan du lm pour expliquer aux siens cette étrange relation basée sur une fascination partagée par deux êtres qui n’auraient jamais dû se rencontrer.

  2. Le Canard Enchainé
    par David Fontaine

    Ce film aux brusques échapée comiques, évoque pudiquement sans appuyer, le handicap et la rééducation, en quelques scènes marquantes. (..) Isabelle Huppert est bouleversante (...) face à Kool Shen qui se hisse d'un bond au niveau de jeu de son compère JoeyStarr.

  3. Positif
    par Philippe Rouyer

    Breillat donne la clé de son cinéma. La beauté de ses personnages tient toujours à ce vertige qui s'empare d'eux pour leur permettre de se contempler sombrer dans l'abîme.

  4. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    La réalisatrice Catherine Breillat transpose son histoire avec intelligence, pénétrant les ressorts d'une relation cruelle et inégale.

  5. RTL
    par Stéphane Boudsocq

    Un film glaçant qui revient sur la mésaventure subie par Catherine Breillat elle-même, victime d'un AVC avant de tomber sous la coupe de l'escroc Christophe Rocancourt. Avec Kool Shen et Isabelle Huppert, une nouvelle fois impressionnante dans ce rôle douloureux et torturé.

  6. Télé loisirs
    par Gwénola Trouillard

    Un règlement de comptes très efficace !

  7. Télérama
    par Louis Guichard

    . Débuts convaincants de Kool Shen, nouveau tour de force de la grande Isabelle Huppert, en hémiplégique...

  8. Les Cahiers du cinéma
    par Jean-Sébastien Chauvin

    Malgré la froideur du film, il y a quelque chose d’émouvant dans la description de cette femme seule qui lutte passivement et se cogne inlassablement contre le même mur invisible sans jamais trouver d’issue.

  9. Chronic'art
    par Sébastien Bénédict

    C’est là un cinéma fondamentalement behaviouriste, débarrassé de psychologie, que seuls les corps intéresse. Le vampirisme de Breillat trouve un acmé dans ce film fait avec et contre son agresseur, et permet à la cinéaste de renverser in fine le rapport de force, d’inverser la soumission en acte de création.

  10. L'Humanité
    par Dominique Widemann

    Catherine Breillat agence les séquences de cette barbarie intime avec des choix de distances qui commandent le respect, dédaignant la compassion qui abaisse par un vérisme pictural à hauteur de douleur.

  11. A voir à lire
    par Frédéric Mignard

    Breillat cultive encore le malaise, cette fois-ci en évoquant à la sauce fictive ses drames personnels, AVC et... abus de faiblesse. Le résultat est surprenant, tant le ton est apaisé, à la lisière de la comédie.

  12. Le JDD
    par Jean-Pierre Lacomme

    En adaptant sa propre histoire avec Christophe Rocancourt au cinéma, Catherine Breillat a pris quelques risques en montrant une victime pas toujours très sympathique. Le spectateur est alors un peu otage d’un personnage qui rejette famille et amis au profit d’un quasi-inconnu qu’elle s’attache à coup de chèques avant l’échec. Petite boule d’énergie mais aussi d’inconséquence, Isabelle Huppert
    est remarquable face à un Kool Shen bloc de virilité satisfaite. Au procès, Maud ne pourra que constater : « C’était moi et ce n’était pas moi. »

  13. Têtu
    par Louis Maury

    Le film a des faiblesses de construction. Mais si on accepte la distribution déséquilibrée entre une Isabelle Huppert victimisée et lointaine face à un Kool Shen, inexpérimenté (c’est le premier rôle du rappeur) mais à la force brute et brutale, on ne peut qu’être troublé par cette déchéance physique et morale.

  14. Transfuge
    par Louis Seguin

    La cinéaste filme ces scènes difficiles avec une minutie d'autobiographe, mais avec une distance loin de toute empathie, installant immédiatement une relation trouble entre le spectateur et son personnage : entre pitié et agacement, Maud inspire des sentiments contradictoires.

  15. Ecran Large
    par Geoffrey Creté

    Au-delà du troublant jeu de miroir, il y a un film tiède, qui souffre d’une mise en scène terne.

  16. Critikat.com
    par Mathieu Amat

    Abus de faiblesse n’est pas sans défauts. La progression connaît quelques trous d’air et invraisemblances, notamment en ce qui concerne la relation de Maud à ses proches. Le film séduit pourtant par cette subtilité psychologique qui ne se manifeste pas dès l’abord, mais se découvre petit à petit, une fois le film fini même, avec le recul sur ce qui a pu d’abord laisser froid ou paraître un peu gros. Si l’on peut regretter quelques plans obliques et de surplomb, légèrement démonstratifs, sur le corps meurtri de Maud, on n’oubliera pas la puissante mise en scène de ce corps se découvrant à moitié mort après un AVC, puis l’hôpital, avec une Isabelle Huppert paniquée par sa faiblesse.

  17. GQ
    par Thibaut Michalet

    Christophe Rocancourt, qui a depuis retrouvé sa campagne normande, était le candidat idéal pour un biopic bien burné (...). C'est pourtant dans un film très personnel qu'il apparait pour la première fois sur grand écran, sous les traits de Kool Shen, qui obtient par ailleurs son premier grand rôle dans ce film délicat.

  18. La Croix
    par Arnaud Schwartz

    Cinéaste à la sulfureuse filmographie, Catherine Breillat s’inspire d’un épisode récent de sa vie et filme un face-à-face peu convaincant entre Isabelle Huppert et Kool Shen.

  19. Libération
    par Olivier Seguret

    Une extraordinaire scène finale, plan séquence maintenu dans la durée où le visage de l’actrice s’altère, en temps réel, des marques du désespoir, fait décoller "Abus de faiblesse" vers un inattendu sommet à la Dreyer.

  20. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Le scénario trop monotone peine à convaincre que ce jeu de miroirs peu déformant en valait la chandelle.

  21. Le JDD
    par Fabien Menguy

    Un abus de faiblesse filmé de son point de vue et dans son style épuré parfois rébarbatif, mais qui montre de manière touchante la détresse de cette femme qui avait juste besoin qu’on soit là pour elle.

  22. Culture box by france Tv
    par Jacky Bornet

    Catherine Breillat reconstitue l'épisode dramatique de sa vie, son AVC (accident vasculaire cérébral), avec Isabelle Huppert comme alter ego et le rappeur Kool Shen dans la peau de l'escroc qui tira parti de cette situation. Confession cathartique, "Abus de faiblesse" semble autant une confession alarmiste, destinée à avertir d'éventuels accidentés cérébraux, qu’une thérapie.

  23. Les Fiches du cinéma
    par Gaël Reyre

    En collant trop à sa propre histoire, Breillat signe un film intriguant mais inabouti. Restent un sujet fort et Isabelle Huppert, magnifique.

  24. Ouest France
    par La rédaction de Ouest France

    Une prestation exceptionnelle d'Isabelle Huppert face à l'ex-rappeur Kool Shen, mais dans un récit plat et monotone, qui ne s'interroge pas sur son sujet.

  25. Le Figaro
    par Eric Neuhoff

    Catherine Breillat fait une histoire banale sans fin. Passez votre chemin.