Auréolée d’un Golden Globe, Glenn Close gagnera-t-elle enfin l’Oscar pour son rôle d’épouse frustrée d’un Prix Nobel dans The Wife, bientôt disponible en VOD ?
C’était la bonne surprise des derniers Golden Globes : Glenn Close était élue meilleure actrice dans un film dramatique pour The Wife, voie royale vers un Oscar après lequel elle court depuis 1983 -six nominations, aucune victoire. Ce petit film, sorti en catimini aux États-Unis en août dernier, serait-il son porte-bonheur ? Il vient en effet de lui valoir sa septième nomination à l’Oscar, sa quatrième à celui de la meilleure actrice. Elle sera même la favorite logique face aux débutantes Lady Gaga (A star is born) et Yalitza Aparicio (Roma) et face aux solides Olivia Colman (La Favorite) et Melissa McCarthy (Can you ever forgive me ?). Cette fois, c’est sûr, l’Oscar est pour Glenn. Mais, au fait, que vaut The Wife ?
Talent en héritage
Glenn Close incarne Joan Castleman, épouse effacée de l’écrivain respecté Joe Castleman (Jonathan Pryce). Le jour où ce dernier est désigné comme lauréat du Prix Nobel de Littérature, de vieilles rancœurs refont surface attisées par la frustration du fils, écrivain raté, et par le caractère volage de Joe. Le suédois Björn Runge met proprement en scène cet effondrement de l’édifice familial dont les bases branlantes remontent à la jeunesse du couple qu’on découvre en flashback -Joe, déjà marié, quitta son épouse d’alors pour Joan, son étudiante en littérature. La bonne idée du film est de faire incarner Glenn Close jeune par sa véritable fille, Annie Starke, qui, outre la ressemblance physique, possède la sensibilité à fleur de peau de son illustre mère. Cette dernière est quant à elle parfaite dans le rôle d’une femme tout en contrôle, rongée de l’intérieur par des années de compromission et d’aspiration vaine à la normalité. Une belle performance de sa part qui tombe à pic en cette année chiche en grands rôles féminins.
The Wife, en VOD le 24 janvier 2019.
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