Romeos

Né fille, Lukas, 20 ans, est un jeune homme transsexuel. Il tombe amoureux du beau Fabio... Au-delà de sa nature militante (le droit de vivre sa sexualité et son genre), ce premier film de l’Allemande Sabine Bernardi touche juste par son naturel. La réalisatrice filme le parcours chaotique de Lukas comme n’importe quel autre, donnant une chance à tous les personnages qui, à des titres divers, sont confrontés à des dilemmes décisifs dans leur désir d’émancipation et de reconnaissance.

Sur un thème rarement abordé par le cinéma LGBT, celui de la transition, on accroche à cette histoire que la réalisatrice a menée avec sensibilité et énergie.

La transidentité fait ici l’objet d’une œuvre sensible qui aborde franchement son sujet rarement transposé à l’écran, mais non sans tomber dans certains écueils inhérents au cinéma gay. Malgré tout, une très jolie romance...

En dépit des nombreuses maladresses et des schémas scénaristiques bien trop prévisibles, Romeos parvient néanmoins à restituer une certaine difficulté de l’être, coincé dans un entre-deux.

ce film d'actualité pudique et délicat dans son propos, est également, en dépit d'une mise en scène pas toujours subtile, un joli film d'amour.

Pour son premier long métrage, Sabine Bernardi filme, avec une sensibilité à fleur de peau, les transformations physiques de cet ado pas comme les autres.

[Les personnages secondaires] sont des clichés ambulants. Dommage pour Lukas, qui mène son combat avec dignité, et dont la fragilité est touchante.

Lukas 20 ans transgenre (...) fréquente les bars gays, tombe amoureux de Fabio :"T'aurais pas mieux fait de rester une fille si c'est pour aimer un homme ? Lui demande une copine - C'est plus compliqué que ça", répond Luka. Dommage, le film de Sabine Bernardi est moins compliqué que ça.

Un film aux intentions louables, dont le côté bluette n'est sans doute pas à la hauteur de la complexité du sujet.