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Une héroïne positive, pas gnangnan, un joli message de tolérance, un dessin magnifique, du lyrisme et un humour détonnant sont les atouts de ce film d'animation enchanteur.
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Une fois encore, Pixar parvient à étonner, plaçant son Rebelle à l’esthétique éblouissante, au ton subtil et mature loin des sentiers battus.
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On a beau le répéter à chaque film d'animation de la compagnie mais elle semble repousser toujours plus les limites du photo réalisme. D'une beauté picturale à couper le souffle, Rebelle est un nouveau joyau technologique. L'oeuvre est tellement détaillée et fluide que certains plans font véritablement penser à des prises de vues réelles. Dommage que la 3D, exploitée comme un outil plastique parmi d'autres, ne soit ennivrant qu'à de rares occasions
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Une nouvelle production Disney particulièrement réussie : l'histoire d'une princesse que l'on veut marier à un prince pas si charmant que ça et qui méprise la gent masculine... Un hymne rigolo à la liberté d'une femme.
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Magnifiquement restitués, les décors envoûtants et les personnages de l’Ecosse médiévale offrent un écrin parfait pour ce récit initiatique, teinté d’un zest de féminisme et de beaucoup d’humour. Esthétiquement impeccable, le film joue sur les stéréotypes du folklore écossais, et offre aussi quelques frayeurs. Ne manque qu’une vraie méchante pour faire de ce Disney un classique du genre.
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par Philippe Jambet
Toutes les critiques de Rebelle
Les critiques de la Presse
On ne va pas tourner autour du pot : dernier Pixar en date, Cars 2 était un ratage, une soumission à une logique commerciale qui semblait l’apanage de la concurrence. Et ce manque d’âme sonnait comme le désaveu cinglant de la belle histoire patiemment écrite par John Lasseter et ses collègues depuis le tétanisant Toy Story, en 1995. À première vue, Rebelle n’est pas non plus porté par l’ambition scénaristique qui magnifiait les pépites du studio. Pourtant, le charme opère. Il y a d’abord ce souci permanent d’authenticité à mille lieues de la production animée actuelle (les décors, les costumes, l’accent scottish en VO). Surtout, au-delà d’une qualité technique suscitant l’ébahissement (on pensait pourtant être blasé en la matière), le charme de Rebelle vient de son attachement indéfectible à l’histoire de Pixar, dans le giron du géant Disney depuis 2006. Derrière les aspirations libertaires de Merida s’exprime la volonté farouche de ne jamais perdre son identité au sein d’une multinationale où tout est lisse. Le duel épique entre cette enfant
et sa mère, où les coups tordus sont légion, débouche sur une réconciliation mutuelle où chacun accepte l’autre dans sa différence. Le fait que le projet Rebelle ait été initié l’année du rachat de Pixar par Disney n’est sans doute pas une coïncidence...
Le fond est un modèle d'écriture, et il faut saluer une fois encore cette capacité qu'ont les studios Pixar de nous offrir sans cesse des histoires inédites, sans jamais chercher à faire fructifier un investissement (...).
Pixar offre à sa première véritable héroïne un grand film d'aventures... Un petit bijou.
En conclusion un vrai spectacle, coloré, documenté, précis, un peu long parfois, qui met en oeuvre toute la virtuosité, l'imagination, la vivacité et le tonus des équipes artistiques et techniques de la maison.
Pixar réinvente le film de princesse, bien éloigné des codes du genre.
[Même] si le scénario n'est pas très excitant, la splendeur de cette épopée sauvage dans une Ecosse même virtuelle envoûte la rétine.
Très beau visuellement mais après un bon début on tombe vite dans le lénifiant. Pixar serait-il en train de se confondre avec Disney, tendance morale bien molle ?
Une déception estompée par une esthétique visuelle sublime, qui plonge le spectateur au coeur des landes envoûtantes et du folklore de l'Écosse.
Malgré une introduction prometteuse, le reste est très convenu, souvent répétitif, d'une lourdeur parfois même pénible. Nettement moins réussi par exemple que "Raiponce", film estampillé Disney mais génétiquement modifié par des injections d'ADN Pixar.
"Rebelle" se regarde volontiers grâce à un humour bon enfant, de superbes images et un message un tantinet plus moderne que d'habitude. En ces temps de vaches maigres, ça ne se rate pas.
Au bout d’une longue mise en place particulièrement sclérosée (...), une angoisse point : que la précieuse singularité de la firme à la lampe soit définitivement étouffée par le grand frère Disney. Et puis, ouf de soulagement, le film honore in extremis la promesse de son titre. L’intrigue sort enfin des sentiers battus et la fable initiatique bascule du bon côté du manche : tuer ses parents avec douceur (symboliquement s’entend), morale progressiste pas si fréquente dans le petit monde du cinéma pour enfants.
En axant essentiellement l’histoire de Rebelle sur une morale familiale (...) les scénaristes ont réduit le sous-texte à une psychologie adolescente un peu banale (c’est d’ailleurs le sujet de L’âge de glace 4 qui sort le même été). Un brin réducteur pour Pixar, qui nous avait toujours habitué à une vraie complexité thématique et psychologique au travers de personnalités touchantes.
Attention à la 3D. Si l’on ne remettra pas en question la légitimité du procédé dans le film, on avertira les spectateurs qu’il vaudra peut-être mieux fuir les projections avec lunettes actives. La luminosité en est plus que diminuée ; dans une oeuvre souvent en basse lumière comme Rebelle, cela en devient pénible pour les mirettes !
Les précipices, béances et douleurs intimes auxquels nous avait habitués Pixar ont été évacués au profit d'une histoire niaise dont les enjeux ne dérangent personne. Le film annihile même la charge féministe qu'il semblait un temps vouloir développer pour faire rentrer sagement tout le monde dans un girond familial bien propret qui rédime tout.
C'est peu dire que les précipices, béances et douleurs intimes auxquels nous avait habitués Pixar ont été évacués au profit d'une histoire niaise dont les enjeux ne dérangent personne. Mais que fait John Lasseter ?