-
Après avoir produit les deux derniers films de Mia Hansen-Løve (Maya et Bergman Island, qu’on découvrira courant 2020), la créatrice de bijoux Charlotte Dauphin franchit un nouveau cap en se lançant dans la réalisation. Son premier long métrage suit le parcours d’une jeune danseuse (l’énigmatique Astrid Bergès-Frisbey inexplicablement sous-employée par le cinéma français) qui a abandonné l’Opéra de Paris suite au décès brutal de son père. Elle vit de plus en plus en recluse, à l’exception d’une rencontre avec Paul (James Thiérrée), un photographe qui a pris la dernière photo de son père. Jouant sur les clairs-obscurs, la réalisatrice livre une variation finalement assez maladroite sur le temps du deuil ; et ambitieuse, certes, dans ses chassés-croisés dont on ne sait s’ils relèvent du réel ou de la réalité, mais manquant d’un véritable enjeu dramatique.