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Le cinéma des pays issus de l’ex-Yougoslavie n’en a pas fini avec les suites du conflit, comme en témoigne cet énième récit post-traumatique sur la persistance du mal et l’aptitude au pardon. Sans rien apporter de nouveau avec son discours vaguement rédempteur (en gros : le passé n’est jamais loin mais l’espoir est permis), Circles affiche cependant une sécheresse et une fermeté de trait qui tranchent avec la tendance édifiante et lacrymale dans laquelle se complaît généralement un genre confit dans son travail de mémoire. Ployant sous une menace âpre et diffuse, le film de Srdan Golubovic délaisse peu à peu sa petite musique chorale au profit d’une suite de face-à-face virils qui en font une sorte de « néowestern » anxiogène, empli d’une sauvagerie toujours sur le point d’exploser. Avec ses hommes qui ont tout perdu et son horizon un peu résigné, Circles est une oeuvre à l’amertume tenace, d’une émotion d’autant plus poignante qu’elle sait rester digne.
Toutes les critiques de Circles
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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D’une grande pertinence psychologique, Circles fait partie de ces œuvres imparables qui restent longtemps ancrées dans nos mémoires. Assurément une révélation.
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Un très bon suspense moral.
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Le film ne manque pas de qualités esthétiques mais Sdran Golubovic aurait gagné à rendre plus léger son pinceau de metteur en scène et à faire davantage confiance à ses acteurs, plutôt que de céder, à plusieurs reprises, au pathos.
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Il faut reconnaître au casting une bonne tenue, au même titre que la mise en scène qui, en l'état, est plutôt élégante. Une forme sans ossature et c'est tout un film qui tourne en rond, comme les fameux cercles du titre.
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Le meurtre d'un soldat en pleine guerre de Bosnie rejaillit sur divers personnages, dix ans après... Trois histoires se mêlent dans ce film généreux (mais un rien appuyé) qui évoque la possibilité de pardonner les offenses...
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S'il n'échappe pas toujours au calcul ni aux écueils de la chronique polyphonique, le film, si discret qu'il risque de passer sous le radar, n'en demeure pas moins sobre et émouvant
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"Circles" se dirigent rapidement vers un cinéma sotériologique, un peu coincé il faut le dire entre la volonté de créer un rythme haletant et le désir de mettre au jour les débats intérieurs de chacun.
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Son principal travers dès lors révèle son incapacité à reconduire sur 1 h 50 quelque chose de l’ampleur romanesque ou de la complexité morale du tout-venant d’un tel modèle, pour finir par trop s’arc-bouter sur les axes étroits d’un scénario pour le moins démonstratif.