Blanchette Brunoy

Blanchette Brunoy est une actrice de théâtre, de télévision et de cinéma française. De son véritable nom Blanche Bilhaud, elle est née le 5 octobre 1915 à Paris, dans le quatorzième arrondissement. Elle passe sa jeunesse dans la capitale, puis dans les Vosges où son père, médecin, part s'installer. Souvent, elle rend visite à son parrain, l'écrivain Georges Duhamel, membre de l'Académie Française, du côté de Pontoise.Lorsqu'elle a dix-sept ans, Blanchette Brunoy suit des cours au Conservatoire d'Art dramatique où elle a pour professeur André Brunot. Un de ses camarades, Paul Cambo, la présente à l'imprésario Betty Stern qui lui permet d'être choisie pour jouer au Théâtre de l'Œuvre dans Nationale 6 de Jean-Jacques Bernard. C'est un succès.En 1936, la jeune femme se lance dans la grande aventure du cinéma. Elle tourne dans Un Mauvais Garçon de Jean Boyer, avec Danielle Darrieux et Henri Garat.L'année suivante, elle conquiert le public avec Claudine à l'École de Serge de Poligny, d'après le roman de Colette. Elle y apparaît aux côtés de Pierre Brasseur. Sa douceur angélique, son sourire rêveur et son talent permettent à la jeune femme de se démarquer des actrices femmes fatales de sa génération.Blanchette Brunoy se verra le plus souvent attribuer des rôles de femmes douces, simples et dévouées. Les scénarii de l'époque sont en effet très friands de ce type de personnalité qu'elle représente avec brio.Elle joue par exemple la gentille Flore, l'amour de Jean Gabin dans La Bête Humaine de Jean Renoir en 1938. On la retrouve aussi dans Le Voleur de Femmes d'Abel Gance en 1937, Goupi Mains-Rouges de Jacques Becker en 1942,Au Bonheur des Dames d'André Cayatte en 1943, L'Homme aux Mains d'Argile de Léon Mathot avec Marcel Cerdan en 1949, ou encoreTourments de Jacques Daniel-Norman aux côtés de Tino Rossi, pour le dernier film du chanteur, en 1954.Malgré de nombreux tournages, elle ne délaisse pas pour autant le théâtre. Elle remonte sur les planches avec plaisir pour Les Chevaliers de la Table Ronde de Jean Cocteau en 1937, mais aussi pour La Fenêtre Ouverte de Roger Martin du Gard, Le Rayon des Jouets de Jacques Deval, Les Hommes proposent de A.J. Cronin, Monsieur conte Fleurette de M. Jullian, et L'Arlésienne d'Alphonse Daudet.Entre 1936 et 1997, elle travaillera sans interruption, tant pour le cinéma, puisqu’elle apparaît en moyenne dans un à deux films par an, que pour le théâtre.En 1961, elle épouse le comédien Maurice Maillot, rencontré sur le tournage de La Rafle est pour ce soir, réalisé par Maurice Dekobra d’après les textes de ce dernier et de ceux de Guy de Maupassant. Le couple vit une véritable idylle. Cet homme sera le seul amour de Blanchette Brunoy. Il décèdera malheureusement sept ans après leur mariage.À partir des années soixante-dix, l’actrice se fait plus rare sur le grand écran. Son public, resté fidèle, peut malgré tout suivre ses apparitions à la télévision dans Les Sept de l'Escalier 15B de Georges Régnier, Les Eygletière de René Lucot, L'Inconnue du vol 141 de Louis Grospierre, plusieurs épisodes de Julie Lescaut, série dans laquelle elle interprète un personnage récurrent, et La Corruptrice de Bernard Stora.Après une longue période d'absence au cinéma, elle revient en 1993 dans Roulez Jeunesse avec Daniel Gélin, puis en 1997 dans Comme elle respire de Pierre Salvadori, avec Marie Trintignant et Gérard Depardieu. Ce film sera son dernier.Actrice prolifique, elle apparaît dans plus de quarante longs-métrages et dans de nombreuses pièces de théâtre, et a marqué le public qui se souvient avec nostalgie de la gentille Claudine. Après avoir longtemps résidé à Paris, elle part en Provence auprès de son frère, médecin retraité. Blanchette Brunoy décède de mort naturelle à Manosque le 3 avril 2005.