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Spécialisé dans l’horreur à tout petit budget de la fin des années 2000 au mitant de la décennie 2010 (The House of the Devil, The Innkeepers, The Sacrament…), Ti West s’était reconverti ces derniers temps en réalisateur de séries télé. Avec X, il revient donc à son genre de prédilection, et sur grand écran : à la fin des 70’s, l’équipe de tournage d’un film de fesses loue une maison isolée au fin fond du Texas. Sauf que les proprios, un couple de personnes âgées, n’ont pas l’air d’avoir toute leur tête… Film de trouille semi-gore mais dépourvu de tension, X tente de sauver les meubles en payant son hommage à Massacre à la tronçonneuse, et en se repaissant de son dispositif un rien lourdingue (un slasher qui ferait fait semblant d’être une réflexion sur le genre pour s’excuser de ne jamais filer les chocottes). On serait même à deux doigts de la sieste si Mia Goth (A Cure for Life, Suspiria cuvée 2018, High Life), fascinante, ne maintenait pas notre attention dans un double rôle, à la fois Maxine - jeune première qui cherche la célébrité dans les productions pour adultes - et Pearl - vieille dame désespérant de se voir décliner. Pulsions de vie et pulsions de mort animent X, qui malgré tous ses défauts parvient à imprimer quelques visions troublantes autour du tabou de la sexualité du quatrième âge, et dans sa façon de frictionner le porno et l’horreur. Deux genres cousins, qui allaient parallèlement déferler sur la planète dans les années 80, grâce à la généralisation de la VHS.