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Drôle d'objet hybride que ce The Color Wheel, navigant entre comédie romantique et film indé fauché (...) Le film n'est jamais meilleur que lorsqu'il fonctionne en circuit fermé, dans ses ping-pong verbaux entre J.R. et Colin. Le grain puissant du 16mm noir & blanc rencontre un pointillisme solaire et chasse sur les terres de la grande photographie américaine. Et dès lors que Perry s'abandonne à son amour patent pour Carmen Altman (...) The Color Wheel rencontre une grâce soudaine qui brille de mille feux.
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Le road-movie dérisoire devient un voyage initiatique qui se conclura par une séquence à la fois logique et inattendue, trouvant son aboutissement au bout d'un plan, émouvant et comique à la fois, d'une dizaine de minutes.
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"The Color Wheel" a la qualité de certains de ces films malins qui font en même temps leur autocritique. (...) C'est, au fond, à sa manière déviante (...), une comédie aussi romantique que caustique, qui serait certainement moins déglinguée et dissonante si le cinéaste oeuvrait dans un confort relatif. on lui souhaite donc de continuer à travailler dans la pauvreté.
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A l’arrivée, quelque chose finit par prendre, un charme foutraque, versatile. L’esprit de sarcasme qui préside ici confère une respiration singulière – l’impression qu’a le film d’entrer de plain-pied dans le délire des personnages puis de s’en détacher très sèchement au gré de ses humeurs. Une réussite qui doit beaucoup à la sublime Carlen Altman qui incarne la sœurette mythomane.
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Drôle et souvent inspiré, ce film indépendant américain mérite un coup d’oeil, même s’il a du mal à se détacher de ses influences manifestes, Woody Allen en tête.
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Du cinéma indé East Coast peu convaincant et dans la démarche scénaristique et dans la mise en scène qui regarde trop du côté de Hal Artley sans chercher à se renouveler.
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Noir et blanc artiste, intrigue minimaliste, décors urbains anonymes, absence de profondeur de champ, virée en voiture et situations glauques.
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Dialogues amusants au débit mitraillette et plastique noir et blanc granuleuse pour asseoir un côté hors du temps, The Color Wheel vaut plus pour la démonstration de ses forces que pour la respiration de son récit. Un contexte dans lequel cette relation fraternelle, déjà difficile à cerner, peine à exister vraiment.
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par Isabelle Danel
Toutes les critiques de The Color Wheel
Les critiques de la Presse
Frère et soeur aux caractères opposés, Colin et JR partent en voiture et s’engueulent sur à peu près tout, leur avenir comme leurs souvenirs. Coécrit par Alex Ross Perry (le réalisateur) et Carlen Altman, qui endossent également les rôles principaux, The Color Wheel est une sorte d’essai new-yorkais tourné en 16 mm et en noir et blanc, façon road-movie intello des années 70. C’est censé être drôle et décalé, mais ce n’est que bavard, roublard et pesant. Tenter d’être à la mode avec des idées démodées semble ici le comble du dandysme.