-
Taj Mahal n’est pas un film post-Charlie. Son propos est assez net : faire de la terreur un écrin pour son actrice, créer un dédale mental autour de l’héroïne pour déployer un cinéma de genre précis et intelligent, conscient de ses effets et de ses références. La mise en scène allie subtilement rigueur stylistique et épure narrative, dans une forme d’élégante ligne claire toujours contrebalancée par un appétit fétichiste qui transforme son portrait de victime en rêverie fantasmatique. Mais rien n’est gratuit. La musique, le cadre, le scénario : tout respire le danger, la manipulation et l’idée que cette jeune Occidentale venue chercher l’exotisme de l’ailleurs et l’altérité, n’aura finalement trouvé qu’elle-même. Et la solitude. C’est le sens de la belle dernière séquence. "Maintenant, l’Autre a totalement disparu ; jusqu’à la nuit complète, et qui ne laisse aucun espoir subsister dans les yeux."
Toutes les critiques de Taj Mahal
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Sans un gramme de voyeurisme, par la seule force du cinéma, Taj Mahallivre offre un suspense intense ainsi qu’une magnifique ode à la vie qui fait un bien fou en ces temps moroses.
-
A nouveau, son presque huis clos, mis en scène au millimètre en amateur éclairé de Hitchcock, possède une double résonance : le film d'angoisse, façon Panic Room, est très réussi — c'est rare dans le cinéma français.
-
Longtemps critique, Nicolas Saada prouve avec ce deuxième film propulsé par une ample mise en scène qu’il devient un cinéaste capable d’emboîter le pas de ses maîtres tout en digérant leur influence dans ses obsessions personnelles.
-
Quand j’ai vu ce film, début octobre, l’intelligence de sa mise en scène s’est imposée, comme la force d’évocation de Stacy Martin.
-
Un grand talent est né.
-
Une fois passé l’effet de sidération amplifié par l’actualité jihadiste, le spectacle de cette heure en immersion avec cette Occidentale cloîtrée dans sa chambre est d’autant plus anxiogène que la violence est vécue sur le mode de l’enfermement obsidional, la victime pouvant à tout moment être débusquée et abattue.
-
Faute de renouvellement dans les péripéties, la fascination s'évapore et les contrechamps ratés de la fin sur les parents apeurés dénaturent l'ambition du projet initial.
-
Si le suspense fonctionne plutôt bien, le film n’entre dans le vif du sujet qu’après divers détours touristiques. Quant à la fin, elle est assez plate. Dommage.
-
Une oeuvre étrange et courageuse, qui souffre de postulats de départs louables mais qui finissent par l’étouffer et piéger le spectateur.
-
Des reconstitutions plus spectaculaires n'auraient sans doute pas altéré son propos, mais dans son minimalisme, Taj Mahal se tient, porté par son intense suspense.
-
Inspiré d’une histoire vraie vécue par l’étudiante, ce suspense sombre et asphyxiant restitue parfaitement le sentiment d’impuissance de Louise.
-
Taj Mahal est un film qui ne démarre jamais vraiment et qui pourtant refuse de s’arrêter, quitte à accumuler les épilogues superflus.
-
Malgré quelques moments intenses et la bonne volonté des acteurs (Stacy Martin, Louis-Do de Lencquesaing et Gina McKee), l’attente est longue pour tout le monde…