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Dix ans après le faux pas Men in Black 2 (« trop de comédie, pas assez d’enjeux », avoue Barry Sonnenfeld), parfaite illustration de la difficulté de doser ce cocktail d’ironie pop et d’explosions fluorescentes qui est la marque de fabrique de la saga, MIB 3 raccroche habilement les wagons avec le premier volet en replaçant le curseur sur l’alchimie du duo
désaccordé Will Smith-Tommy Lee Jones. Avec ce twist de casting assez génial : passé le premier acte, Jones cède la place à Josh Brolin, son alter ego « joyeux », tandis que Smith (au top) se retrouve à jouer les clowns tristes. Dans sa seconde partie, le fi =lm porte les traces de sa genèse chaotique mais se révèle dans l’ensemble un sommet de design et de minimalisme pulp. Black is back. -
Barry Sonnenfeld parvient à tirer de ce scénario fantôme une intrigue cohérente et - ô surprise - étonnamment émouvante.
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Un blockbuster malin au casting cossu : Josh Brolin et Emma Thompson sont de la fête !
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Trop souvent, les suites n'en ont pas dans les idées, mais (...) ce troisième opus atteint des sommets stratosphériques.
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La première partie du film est une petite perle de comédie réglée au millimètre, malheureusement ramollie par un final plan-plan. Mais qu'importe, la poilade est de rigueur, le coup de jeune fonctionne à plein et la saga Men In Black en ressort ragaillardie. Indéniablement, la bonne surprise qu'on n'attendait plus.
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Un tier d'action, un tiers d'humour, un tiers d'effets spéciaux, Sonnenfield maîtrise son sujet, même s'il nous perd parfois en cours de route en raison d'un scénario un peu tortueux. Avec son budget de 215 millions de dollars, il se paie au passage Lady Gaga et Justin Bieber en guets aliens et nous ravi par son humour décalé ébouriffant. Fun, malin, cet opus a tout pour nous plaire.
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Le réalisateur Barry Sonnenfield, n'abuse pas des effets spéciaux en 3D et les aliens de Rick Baker sont toujours aussi géniaux. La bonne idée est d'avoir fait appel à un scénariste de la trempe d'Ethan Coen, qui a l'imagination féconde et la fantaisie à fleur de peau.Il a concocté à nos agents quelques situations cocasses et répliques désopilantes qui donnent beaucoup de légèreté à ces nouvelles aventures spatio-temporelles.
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Voyage dans le temps, course-poursuite du troisième type, un Josh Brolin génial en Tommy Lee Jones jeune, des extraterrestres gluants, des caméo amusants de stars, et une belle amitié : tout est donc réuni pour faire de ce MIB3 une suite réussie qui prouve que dix ans après le second volet, l'humour cosmique et caustique de la franchise n'a pas pris une ride.
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Ce mélange d'effets spéciaux et de gags est au service d'un scénario ingénieux, plus soigné que celui des précédents opus.
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par Nathalie Dassa
Toutes les critiques de Men In Black 3
Les critiques de la Presse
Barry Sonnenfeld nous renvoie au sein de l'agence gouvernementale ultra-secrète Men in Black (...) et relève ici dignement le niveau sous la plume d'Etan Cohen dix ans après le second opus qui s'égarait dans un scénario parodique réduisant le film aux aliens et à une Terre en danger, proche de la série b.
En reprenant les mêmes ingrédients que les précédents opus, Men in Black 3 reste donc un divertissement parfaitement calibré pour le grand public. Le plaisir est évident mais sans grande surprise.
Pour ce troisième volet, la tâche échoit à Ethan Coen qui livre un scénario un peu plus imaginatif que le précédent opus, bien qu'il ait recours au procédé éculé du retour dans le passé destiné à modifier le futur.
Pourquoi y aller ? parce que le premier MIB, délirant, burlesque et explosif, vous avait scotchés, parce que le second vous avait déçu, parce que l'idée de casting (Josh Brolin alias Tommy Lee Jones jeune) est excellente, parce que Will Smithm a toujours la pêche, parce que même si le méchant n'est ni très effrayant ni passionnant, l'ensemble reste joyeusement déglingué, et même un brin sentimental, et divertissant.
Rythmée par la musique galactique de Danny Elfman, cette comédie fantastique, parfois loufoque, revigore la franchise et remplit son cahier des charges : de l'action, des interprètes généreux et une bonne dose d'autodérision.
Le scénario [est] alambiqué mais parfois drôle (...) Dans le rôle e Tommy Lee Jones jeune, Josh Brolin est parfait, tout comme Michael Stuhlbarg en extraterrestre féru de mécanique quantique. Le reste du film l'est moins.
Will Smith fait son show, Tommy Lee Jones bougonne et Josh Brolin dans le rôle de K version 1969, est stupéfiant de mimétisme avec son faux aîné. Personne n'est dupe : le film est là pour faire vendre du ticket de cinéma, mais la joie sincère qui s'en dégage fait plaisir à voir. On n'en demandait pas tant. On l'a.
MIB 3 n’est qu’une sorte de produit dérivé de lui-même, un placebo de film remonté comme un pendule hollywoodien pour se vendre sur son seul packaging. Il fait partie de cette catégorie de projets retords qui galvaudent le concept même de divertissement, tout en l’utilisant pour plaider leur cause. Cela dit, tout ça n’est pas très important, puisque regarder le film équivaut à prendre un coup de neuroliser perdu : vous ne garderez aucun souvenir de votre séance, même si l’odeur persiste. Et c’est agaçant.
Une mise en images très classique [...] peine souvent par sa mollesse à transformer les essais comiques.
Sorti du capital sympathie de la saga Men in Black, et passé le plaisir de retrouver un tandem efficace, tempéré par l'absence d'un des deux protagonistes durant une bonne partie du film, difficile de voir en son troisième opus un épisode solide et complet, MIB 3 se contentant d'exploiter les bases installées par son prédécesseur pour emporter l'adhésion, sans particulièrement en enrichir la mythologie, ni même les tenants et aboutissants. Divertissant, mais loin de constituer un ultime épisode pleinement satisfaisant.
(...) dans l'ensemble le film tourne à vide, manque de rythme et de folie. Le farfelu bestiaire, qui faisait le sel des précédents films, est réduit à la portion congrue au profit des duels fastidieux entre Boris et les hommes en noir. Les révélations sirupeuses sur les liens mystérieux entre K et J tirent le blockbuster vers la comédie familiale bien pensante.