-
Ce serait donc le dernier film sur grand écran de Steven Soderbergh, qui a annoncé son intention d’arrêter après Behind the Candelabra, biopic télé sur Liberace, un pianiste de music-hall très kitsch. Disons-le d’emblée : Effets secondaires n’est pas un bouquet final. Plutôt une ligne de plus dans la filmographie d'un réalisateur qui, après avoir oscillé entre productions hollywoodiennes et petites digressions expérimentales, se cantonne depuis quelque temps à la voie médiane de l’industrie bien faite, sans prétentions artistiques ni ambitions spectaculaires démesurées. Dans le registre, ce fi lm est un pur produit Soderbergh, à la fois générique et labellisé par ses gimmicks. Esthétiquement, on y retrouve sa manie des filtres (du bleu ici pour transformer les rues de Manhattan en surface froide). Même si le procédé n’est pas innovant, la glaciation formelle, qui s’exprime aussi dans la géométrie des plans, reflète avec élégance le retranchement psychique de l’héroïne. S’il faut chercher un couac, ce serait le scénario, qui vient en partie gâcher les succès de la mise en scène. Comme souvent chez Soderbergh, le fait sociologique (notre dépendance aux médicaments) n’est que prétexte à un thriller alambiqué. Dommage car l’idée – abandonnée en chemin – d’explorer de l’intérieur les effets mentaux des drogues légales était vraiment intéressante. Si le film reste séduisant malgré cette fausse promesse, c’est grâce à Rooney Mara et à Jude Law, brillants de bout en bout.
Toutes les critiques de Effets secondaires
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
En 3 mots : Allez le voir !
-
On commence avec un certain type de film pour finir avec un autre, cependant la transition est fluide.
-
Soderbergh, le metteur en scène qui tourne plus vite que son ombre, livre, selon ses dires, son dernier film (auquel il faudra ajouter Behind the Candelabra, sur le pianiste Liberace) Avec ses acteurs fidèles (Channing Tatum, Catherine Zeta-Jones, Jude Law, Vinessa Shaw), il mitonne un thriller médical passionnant sur un scénario de son complice Scott Z. Burns (Contagion). Une première demi-heure éblouissante, au plus près l'état de délabrement psychique de son héroïne (formidable Rooney Mara), un suspense digne de sir Alfred Hitchcock avec, en filigrane, une dénonciation des dérives de lindustrie pharmaceutique, voilà un polar virtuose qui fait de leffet !
-
Ce thriller est magnifié par la mise en scène élégante de Steven Soderbergh et le duo Rooney Mara / Jude Law. Fans d'Hitchcock, ruez-vous sur cette pépite !
-
On croit d'abord avoir affaire à une étude de cas psychiatrique qui met aux prises un médecin (Jude Law) et sa patiente. Effets secondaires est en réalité un thriller très noir qui maintient le spectateur dans une délicieuse incertitude.
-
D'une enquête sur l'industrie pharmaceutique au glaçant constat, le cinéaste bifurque sur la machination d'une mécanique aussi précise et implacable que les modèle du genre. On se retrouve avec bonheur pris au piège de ce récit diabolique. Jubilatoire !
-
par Carlos Gomez
Ce film joue moins avec vos nerfs qu'avec vos neurones, vous entraînant dans ce qui pourrait être le meilleur jeu de (fausses) pistes de l'année.Ce scénario est brillantissime.
Un thriller exemplaire, incontestablement un des meilleurs films de Soderbergh, renforcé par la performance électrique de Jude Law, Catherine Zeta-Jones, Channing Tatum et Rooney Mara.
Un film à suspense fluide et harmonieux.
“Effets secondaires” signale, sans faire la morale, à quel point le système qu’il soit médical, gouvernemental ou économique est bancal.
S’apprêtant à arrêter le cinéma, Steven Soderbergh livre un suspense haletant autour de l’argent-roi et des dérives de l’industrie pharmaceutique.
Un très bon job réalisé sur le thème de l’anxiété et de la dépression et sur le qui est qui.
Mais quel thriller ! Sinueux, formidable et rempli de surprises auxquelles vous ne vous attendez pas.
Si le scénario de Scott Z. Burns multiplie les rebondissements jusqu’à l’invraisemblance, ces virages sont aussi ce qui fait le prix du film. Car, sous couvert de charge anti-big business à la « Erin Brockovich », « Effets secondaires » se révèle une étude de la nature humaine aussi glaçante que pouvait l’être « Contagion »
Un thriller psychiatrique stylisé, et malgré certaines absurdités narratives, ce film délivre une bonne dose de plaisir.
Un thriller captivant, énervant et extrêmement satisfaisant réalisé avec ruse et intégrité.
Tout y est fluide, romanesque, troublant, angoissant, pervers, joueur.
Effets secondaires est le triomphe du chacun pour soi enrobé dans un thriller au coeur sec. Implacable constat d'un monde qui a définitivement besoin de changer d'ère.
Effets Secondaires ressemble à la carrière de Soderbergh. Aussi riche qu’inégal. Ce qui n’empêche pas sa grandeur.
Le film, dans son intégralité, est constamment plaisant et palpitant, un classique du réalisateur Soderbergh accompagné d’une narration aguichante et d’un casting hors pair.
Un dédale jouissif manipulant le spectateur, jouant avec les apparences, les faux-semblants, les conventions du film noir.
Ce thème classique du seul contre tous est bien servi par la mise en scène rythmée de Steven Soderbergh. Dommage que de petites incohérences perturbent un peu l'impression finale de ce bon polar.
Attention ! Steven Soderbergh vous aura prévenus Dénonciation des effets pharmaceutiques, son film commence comme un brûlot palpitant, puis, virage à 180 degrés, le film passe au thriller. Le Dr Banks mène l'enquête de son côté pour prouver son innocence. Et, dans un coup de théâtre un peu énorme qu'on ne révélera pas, Steven Soderbergh se métamorphose en Brian De Palma ! Étrange de la part dun cinéaste qui proclame vouloir arrêter le cinéma .
Soderbergh filme New York comme seul Sidney Lumet savait le faire dans Serpico ou A la recherche de Garbo : familièrement et mystérieusement. Il parsème son exercice de style de références cinématographiques : moins Hitchcock que Robert Siodmak, réalisateur en pleine réhabilitation, qui aimait le rythme et les psychopathes. A force de cadrages savants, il parvient, aussi, à rendre presque carrée — comme celle des grands de jadis — la mâchoire de Jude Law. Un vrai magicien...
Sexe, mensonge et violence, un film jubilatoire.
Steven Soderbergh change une fois encore de registre avec cet astucieux thriller pharmaceutique, qui épingle la surconsommation de médicaments. Grâce à une mise en scène totalement sous contrôle mais du coup un peu classique, le cinéaste s'amuse à brouiller les pistes. Il emmène le spectateur là où il ne s'attend pas, dans un univers de faux-semblants anxiogène. Rooney Mara (la Lisbeth Salander du Millénium de David Fincher) se révèle insaisissable, et Jude Law, infatigable. La mécanique de la manipulation est parfaitement huilée. Soderbergh nous fait avaler la pilule comme il veut.
Steven Soderbergh surprend avec Effets Secondaires, film Hitchcockien fascinant.
L’ironie de ce film est qu’on ne sait pas exactement quel type de film on est en train de regarder.
Après la pandémie dans Contagion, les espionnes bastonneuses dans Piégée, et les strip-teaseur dans Magic Mike, le prolifique Steven Soderbergh se lance dans une critique savoureuse du marché des calmants, doublée d’une intrigue policière pour le moins brillante qui tient le spectateur en haleine de bout en bout.
Un drame qui tourne sur quelque chose de complètement différent auquel on ne s’attend pas.
« Effets secondaires » a le look soyeux et chic des films de Soderbergh, de belles couleurs, une lumière séduisante mais le scénario de son collaborateur Scott Z. Burns est trop encombrant
La retraite approche et malheureusement Soderbergh le montre un peu trop dans un thriller efficace certes mais à l’effet secondaire redoutable : l’oubli !
Steven Soderbergh est un des meilleurs et plus versatiles réalisateurs.
Le pré-retraité Soderbergh filme une machination tirée par les cheveux, mais Rooney Mara brille d’une belle intensité maléfique.
La chose la plus importante à garder en tête lorsque vous regarderez « effets secondaires » est de ne pas prendre le film trop au sérieux, sinon, vous vous sentirez trahi par la fin.
Le cinéaste plonge dans le marigot des psys new-yorkais. Sans surprise mais efficace.
Soderbergh réussit à maintenir la tension de bout en bout, et prouve encore une fois qu’il est un réalisateur précieux. Il va nous manquer.
Dans un certain sens, ce film est plus traditionnel qu’il n’en a l’air, évoluant vers un puzzle psychologique. Mais Soderbergh présente ce puzzle avec tellement d’élégance et de subtilité qu’on en reste absorbé.
Soderbergh et le scénariste Scott Z. Burns lorgnent du côté du génie de « Vertigo » d’Hitchcock et de la grâce et de l’étrangeté du « Dressed to Kill » de De Palma. Mais avec un dernier tiers de film assez faible et tristement classique, ils n’arrivent pas à hisser « Effets Secondaires » au niveau des meilleurs thrillers. Il n’en est pas moins un honnête divertissement, avec en prime un twist final surprenant. Un dernier sursaut, avant le retour de Soderbergh sur le petit écran pour une série pour HBO sur le pianiste Liberace.
« Effets secondaires » est réalisé avec une caméra numérique qui donne l’impression de regarder le film à travers des verres sales, il n’en reste pas moins être un film à suspense grandiose, bourré d’intrigues, de renversements, d’embrouilles et de liaisons dangereuses.
En pleine dépression, Emily se fait prescrire un médicament par le docteur Banks. Lequel voit sa carrière menacée lorsque sa patience est accusée de meurtre... S. Soderberg s'amuse avec ce thriller de série B aussi élégant que l'est sa distribution.
Le film [de Steven Soderbergh] commence comme un brûlot palpitant et (...) virage à 180 degrés, (...) passe au thriller. Dans un coup de théâtre un peu énorme (...), Steven Soderbergh se métamorphose en Brian De Palma !
L'emballement d'un flash-back final, qui change la donne une dernière fois, représente l'acmé stylistique d'"Effets secondaires" où, le temps de quelques minutes enivrantes (...), Soderbergh offre, moderato, sa propre version d'un baroque du genre.
Reparti bredouille de la dernière Berlinale, Effets secondaires n’a pas dupé le jury présidé par Wong Kar-Wai. Depuis quelques années, le cinéma de Soderbergh pâtit de son éclectisme touristique qui ne berne que les défenseurs de la politique des auteurs. Car si le projet sur le papier est alléchant, le résultat à l’écran reste l’œuvre mineure d’un petit malin surestimé.
Méprisant les panneaux plantés à l’entrée des chambres stériles dans lesquelles la plupart de ses adorateurs s’étaient réfugiés après Contagion, Steven Soderbergh continue à nourrir les paranoïaques.
Un problème de société spectaculaire lance le récit en beauté : ici, la consommation abusive de somnifères et d'antidépresseurs. Puis ce sujet accrocheur passe au second plan, et finalement à la trappe, au profit d'une intrigue à la fois banale et emberlificotée.
Ce film conserve le même univers tout au long de l’histoire sans se disperser mais au final, ça importe peu puisque, plus on avance dans le scénario, plus ça devient ridicule
Un scénario habile qui brouille les pistes. Mais la mise en scène ne tient pas toujours la cadence.