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Comme d'habitude, Onteniente a construit sa comédie en misant d'abord sur les contrastes sociaux: images archétypales des bourgeois, gentil docker gréviste, fille de bonne famille sauvée de sa rigidité par la simplicité populaire de Dubosc et de ses copains. Malin, le réalisateur renforce l'ensemble avec la nostalgie standard des années disco, une pluie de bons sentiments et des placements de produits qui parlent au plus grand nombre. Ajoutez le fédérateur Dubosc, et vous obtenez une comédie formatée pour cartonner !
Toutes les critiques de Disco
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
- Ellepar Françoise Delbecq
Il y a eu l'ère jet-set, l'ère camping et maintenant, l'ère disco, sur laquelle il s'acharne avec plaisir en laissant de côté la fraîcheur et l'innocence que ce mouvement musical véhiculait. En taillant des costards - à paillettes - à tous les gens qui s'y intéressent même des années plus tard, il ôte ses lettres de noblesse au genre qu'il semblait défendre: le genre populaire.
- Paris Matchpar Alain Spira
Hélas, avec Disco, on est loin du beau film populaire façon Bienvenue chez les Ch'tis, qui sait faire rire, mais avec du fond et de la générosité. Là, il nous prend pour des imbéciles avec son populisme trempé dans un premier degré méprisant.
- Fluctuat
Impossible d'être passé à côté, (le) Disco est partout. Après Camping, le duo fabien onteniente-franck dubosc se la joue comeback et ressuscite la boule à facette. Moins pour l'anoblir que la laisser briller chez les ploucs d'une boîte de province.
- Exprimez-vous sur le forum cinémaDisco fait partie de ces choses qu'on vous impose alors que vous n'aviez rien demandé à personne. Moins le film que ce qui en découle, un revival téléguidé qui à quelques semaines de la sortie inonde le paysage médiatique. Alors que bien sûr, le disco, tout le monde s'en fout un peu. C'est has been pensez-vous. Justement voilà le postulat, simple mais pervers, du film de franck dubosc et fabien onteniente : arranger ce revival, en forme d'hommage tendrement décalé, à travers le portrait d'un loser du Havre, Didier Travolta (Dubosc donc), ancienne star locale du disco, qui à quarante balais vit encore chez sa mère et rêve de gagner le concours de danse organisé par la boîte du coin pour emmener son marmot en voyage. Pour ça il se fait aider par une prof de danse classique, du genre bourgeoise au grand coeur sans préjugés (Emmanuelle Béart), et doit convaincre ses potes de remonter sur scène. Mais entre la lutte des classes, le début d'une idylle au Buffalo Grill et les complexes ou problèmes des autres un peu fatigués, pas facile de revenir sur le dance floor ni de nous convaincre de la grandeur oubliée du disco.Bref, quel est le projet du film ? Une comédie populaire flirtant avec le mélo où la passion d'un homme devient une quête existentielle bouleversant les préjugés ? Avec sa fausse ironie et ses airs affectueux joyeusement nostalgiques, Disco serait-il un film humaniste doublé d'une chronique sociologique ? Non, Disco n'a qu'une ambition, vous déculpabiliser d'être un beauf, un ringard. Et où il est retors, c'est qu'il ne délivre pas du regard des autres et du temps, des modes, pour la liberté d'aimer et d'être ce qu'on désire (c'est une antithèse du très beau Come-back avec [people rec="0"]Hugh Grant[/people] qui réussissait là où Onteniente échoue), il fait l'éloge de la médiocrité en se complaisant dans une vulgarité avec laquelle il amuse consciemment pour mieux la défendre (en faisant mine de jouer de l'autodérision). Le message est clair : chacun a le droit d'être un plouc et le mauvais goût est relatif, après tout. Au risque de paraître snob, tout ça n'est pas réjouissant, d'autant que sous ses faux airs démocratiques festifs Onteniente renforce plus qu'il ne le voudrait les clivages entre bourgeois et prolos. Seuls Dubosc, impeccable en illuminé sincère et fragile, et Béart, assez juste, finissent par intriguer. Disco
De Fabien Onteniente
Avec Franck Dubosc, Emmanuelle Béart, Gérard Depardieu, Samuel Le Bihan
Sortie en salles le 2 avril 2008
Illus. © Studio Canal
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- Lire la critique de CampingLe JDDpar Carlos GomezTout le monde il est beauf, tout le monde il est grossier. C'est curieux comme le petit monde idéal de Fabien Onteniente pullule de gens moches. Le problème est que toutes les situations imaginées dans Disco sont, elles, artificielles et sonnent bidon. Disco est un film escroc et paresseux, qui fait penser à nombre d'anciens succès certifiés. Il y a ceux que le réalisateur cite ouvertement et ceux qu'il pille sans manières (...).